
L’appel d’offres est lancé pour trouver un repreneur d'ici 2022. À ce train-là, les trains entre Nice et Marseille n'appartiendront peut-être plus à la SNCF.
Monopole. Depuis sa création en 1937, la SNCF règne sur le rail français. Mais les jours de cette domination sont comptés. Réclamée depuis des années par l’association des Régions de France, et imposée par l’Union européenne pour casser le monopole sur ce secteur, l’ouverture du train à la concurrence privée est en train de devenir une réalité.
Première ligne concernée : la liaison Marseille-Toulon-Nice, suivie prochainement par Nice-Tende.
Renaud Muselier, le président de région Sud, a lancé le premier appel d’offres afin de pouvoir choisir à quel opérateur déléguer l’exploitation des transports public de la région. La région annoncera le vainqueur de cette consultation en 2021 qui devra reprendre le service un an plus tard. Et de l’avis des usagers, il y en a bien besoin…
Qui sont les challengers ? Une dizaine de compagnies européennes semblent vouloir candidater. Parmi les plus probables on trouve Transdev, filiale de la Caisse des dépôts, qui opère déjà des services de transports notamment autonomes en France, mais aussi… la RATP ! Hors frontières, Trenitalia et Deutsche Bahn sont sur le qui-vive. Et, bien sûr, la SNCF est candidate pour remporter ce marché. Mais elle n’est pas en odeur de sainteté…
À nous de vous faire préférer leurs trains. Renaud Muselier a maintes fois reproché les mauvaises performances de la SNCF alors même que les tarifs ne cessent de monter et que la région avait investi 170 millions d’euros pour acheter 16 rames Regio 2N et Régiolis. Toutefois, la SNCF n’a pas tout perdu, car sur le versant des TGV, elle a un coup d’avance.
2 lignes sont aujourd’hui concernées par l’appel à manifestation d’intérêt : la ligne interurbaine Marseille-Toulon-Nice et les services « Azuréens » et les liaisons Nice-Tende
Suivront les lignes d’Avignon et d’Aix-en-Provence, mais aussi les Alpes avec Veynes et Gap… pic.twitter.com/epnKzGGxIL
— Région Sud (@MaRegionSud) February 19, 2019
La nouvelle réglementation ne permettra pas à la concurrence d’emporter l’exclusivité d’une liaison mais simplement de faire rouler leurs trains sur des lignes existantes. Or, d’un côté les cheminots ont lancé Ouigo comme offre low cost, et de l’autre elle regonfle les TGV en offre premium avec InOui. Toujours un train d’avance.