
Non, vous ne rêvez pas : on doit cette idée carrément lunaire à des Américains (forcément) grâce au projet Moon Mark.
“Un petit pas pour l’humain, un grand pas pour les grands enfants.” Le 21 juillet 1969, quand Neil Armstrong posa le premier pied sur la Lune, pas sûr qu’il ait anticipé l’information qui suit : une grosse bataille entre étudiants pilotant deux petits bolides lunaires télécommandés depuis la planète Terre. Ça, c’est le projet de Moon Mark, une société américaine qui prévoit d’envoyer deux modèles téléguidés en octobre 2021, tous deux conçus par des étudiants triés sur le volet au prix d’un challenge en cours d’organisation.
On a joué sur la Lune. On l’oublie souvent, mais question mobilité, la Lune se pose là et il suffit de lever la tête pour s’en apercevoir. Depuis 50 ans, le satellite alimente tous les fantasmes et deviendra bientôt la prochaine cible de milliardaires comme Jeff Bezos (Amazon) qui prévoir d’y atterrir dès 2024 avec son projet Blue Moon, afin d’exploiter les ressources à disposition en vue d’en faire une base de lancement vers l’espace. En attendant, et plus modestement, Moon Mark prévoit d’organiser les aventures d’élèves du secondaire du monde entier qui concourront en 2021 pour concevoir, construire, atterrir et piloter deux véhicules sur la Lune, dixit le communiqué. “Cette histoire inspirante, culminant dans le touché, la course et laissant les progrès scientifiques derrière, deviendra le moment déterminant de leur génération, unifiant tous les peuples, dans toutes les cultures“, explique Stev Altemus, cofondateur d’Intuitive Machines, partenaire du projet.
Star wars en Wi-Fi. Pour cette compétition à 384 000 km de la Terre, les équipes sélectionnées auront la lourde mission de piloter des engins de 2,5 kg chacun et contrôlés en Wi-Fi. Mais attention, il y a aura 1,5 seconde de latence entre le moindre mouvement de joystick et le déplacement des voitures (sans compter les 3 secondes pour avoir un retour écran). Bref, une sacrée aventure qui permet de redonner un peu de hauteur, littéralement, aux enjeux du moment.
Quant aux modèles, ils devraient être basés sur un prototype de l’entreprise Lunar Outpost, de façon à customiser le MAPP (voir ci-dessus) avec l’aide de Frank Stephenson, passé par des constructeurs comme Ferrari, Maserati et McLaren. Ne reste donc plus qu’à patienter encore quelques mois pour suivre en direct cette course spatiale, en espérant qu’elle tordra définitivement le cou à ceux qui croient encore qu’aucun être humain n’a jamais marché sur la Lune. Cette fois, on roulera dessus, et pas en Rover.
Plus d’infos sur le projet ici.