
Pour convaincre les jeunes du danger des SMS en voiture, une asso les a obligés à taper au volant. Et ça se passe en Belgique, forcément.
Les études montrent une corrélation de plus en plus grave entre accidents de la route et usage du smartphone au volant. Plus accros, et moins rodés à la route, les jeunes sont les premières victime de cette sale manie. Pour inverser la courbe fatale, des Belges ont remonté les manches.
Les volontaires de l’association Responsible young drivers réalisent des actions de sensibilisation à une conduite plus responsable. Dernière action en date : le soir du réveillon du Nouvel an, ils ont ramené 260 fêtards et leurs 88 voitures chez eux, sains et saufs. Plus ludique, ils installent sur demande un module permettant à n’importe quelle voiture d’expérimenter des tonneaux sans crainte. Il y a quelques années, ils avaient conclu un partenariat avec l’école de Wallon et joué un drôle de tour à ses élèves…
Le moniteur annonce d’abord au jeune conducteur que savoir conduire en maniant son portable (ou GSM comme on le dit par-delà les Ardennes) fait désormais partie des critères d’obtention du permis. Un mensonge, mais qui permet une démonstration éloquente. Dès que l’élève commence à taper le SMS que le moniteur lui dicte sans décélérer, la voiture dévie de sa trajectoire. Frayeur : le temps de réaction pour éviter un obstacle ou s’arrêter est démultiplié. La voiture réussit à s’arrêter avant de percuter l’obstacle…
A défaut de modifier les exigences du permis de conduite, il serait temps de modifier nos habitudes. Sans compter que c’est aussi un échec côté SMS: les messages sont bourrés de fautes.