
Bien que spectaculaires, les grands déserts sont négligés et pourraient devenir une nouvelle destination touristique. Le designer québécois Charles Bombardier a imaginé un énorme véhicule adapté à se balader dans les sables et rendre hospitalières les rudes conditions de vie.
Le véhicule imaginé par Charles Bombardier aurait grossièrement la forme d’un gigantesque jet-ski mais vous pouvez l’envisager comme un bateau de croisière de plusieurs dizaines de mètres de long. Sa coque serait résistante au sable qui la fouetterait durant toute la traversée et les (rares) surfaces vitrées seront protégées. Pour la propulsion, Bombardier compte sur d’imposantes turbines à gaz qui déplaceront les quatre larges chenilles qui rendent le vaisseau capable de s’adapter à tous les terrains, dunes changeantes ou rocailles, côtes pentues ou mer de sables…
Vacances dans la fournaise. Qui dit croisière dit touristes, et tout a été pensé pour eux. Idéal pour l’observation, le pont principal comprendra une verrière transparente pour se protéger du soleil ardent mais aussi en cas de tempête de sable. A l’intérieur, des véhicules terrestres, des hélicos et des drones attendront au garage ceux qui souhaitent faire une sortie exploration : impossible de ne pas penser aux missions spatiales et lunaires…
Nature intérieure. Contre les presque 50°C du désert, une puissante climatisation fera circuler à l’intérieur l’air déjà rafraîchi par un système de refroidissement à base de piscines. L’humidité générée par ce système et par l’air conditionné sera recueillie par des collecteurs d’eau qui alimentent un jardin intérieur. L’occasion de cultiver les légumes et fruits frais nécessaires à l’alimentation. Des panneaux solaires sur la coque garantissent assez d’énergie pour illuminer la serre. Si l’eau venait à manquer, le vaisseau est équipé de réservoirs et d’un mécanisme de forage capable d’atteindre les nappes phréatiques souterraines.
Autosuffisant et tirant tous les avantages de son environnement, le vaisseau « Muadib » (nom emprunté à un animal désertique du best-seller de science-fiction Dune) a des arguments pour plaire. Pour le reste, il suffit d’admirer les prises de vues des déserts pour se rendre compte que nous connaissons mal certains environnements pourtant naturels de notre Terre.