
C’est mieux que les États-Unis, mais moins bien que la Chine.
+42% en douze mois. Quand il est question d’écologie et de mobilité verte, ce n’est pas tous les jours Ushuaïa – Nicolas Hulot en sait quelque chose. Aussi, la publication cette semaine des chiffres de l’étude d’EV-Volumes, une base de données mondiale des ventes de voitures électriques, a de quoi redonner le sourire à tout le monde, même à l’ancien ministre de l’Écologie : l’Europe vient de dépasser le cap symbolique du million de véhicules électriques. Ce chiffre devrait monter à 1,35 million d’ici la fin d’année. Très exactement, cela représente 195 000 voitures électriques et hybrides vendues en 2017.
Plus fort que les Ricains. Cette annonce arrive dans un contexte plutôt tendu au niveau mondial puisque les États-Unis, l’Europe et la Chine se livrent actuellement une guerre commerciale à base de frais douaniers et de protectionnisme. Sans surprise, quand il est question de véhicules dits « propres », c’est l’Europe qui s’impose face à Donald Trump, puisque le vieux continent est parvenu le premier à dépasser la barre du million de voitures électriques alors que les États-Unis, eux, en sont actuellement à 800 000 (notamment grâce à la Tesla d’Elon Musk). La Chine conserve sa place de leader mondial. Ce pays en pleine expansion « verte » a dépassé le cap du million de véhicules électriques depuis plusieurs mois déjà.
Et la France dans tout ça ? En détail, en ce qui concerne l’Europe, c’est en Norvège qu’il se vend actuellement le plus de modèles (33 791 en 2017) fonctionnant sans énergies fossiles. Juste derrière, on retrouve la France avec un marché électrique qui représente encore moins de 2% du marchè mais qui pèse déjà avec ses 24 904 immatriculations certifiées électriques en 2017 (+13 % par rapport à 2016). Victor Irle, consultant chez EV-Volumes, a pour sa part déclaré : « Un million de véhicules électriques, c’est une étape importante. […] Mais ce n’est évidemment pas suffisant. L’Europe a définitivement la volonté de construire des routes sans combustibles fossiles. » Pas sûr que Hulot, trop occupé à démissionner, ait entendu la bonne nouvelle.