
L’an prochain, le gouvernement devrait arrêter de retirer les points de ces petits dépassements de moins de 5 km/h, et qui représentent 1 excès de vitesse sur 2. En revanche, les amendes persisteront.
50% des amendes. « Plus de souplesse », c’était la requête de 40 millions d’automobilistes ; aujourd’hui, cela pourrait devenir la règle. Fin avril, l’association relayait en effet un chiffre officiel du ministère indiquant que 58 % des excès de vitesse en France relevaient de dépassement inférieurs à 5 km/h, des dépassements de “moindre dangerosité”. Un appel qui semble avoir été entendu car le ministère de l’Intérieur a fait savoir à l’AFP que ces petits excès de vitesses seront prochainement, un peu, épargnés.
🔴 Dernière minute !
👉 Le ministère de l'Intérieur songerait à ne plus retirer de point sur le permis de conduire pour les petits excès de vitesse ‼https://t.co/vtHlvs4nxm
— 40 millions d'automobilistes (@40MA) May 25, 2022
Lever le pied… sur la répression. « Une réflexion est en cours au sein du ministère de l’Intérieur, rapporte Le Figaro, afin de ne plus retirer de points sur le permis de conduire des automobilistes coupables de petits excès de vitesse. » L’amende, elle, resterait valable et s’accompagnerait d’un renforcement des sanctions envers les fausses déclarations et usurpation d’identité. C’est aujourd’hui une fraude très connue pour ne pas perdre de point que de télédéclarer que vous n’étiez pas au volant au moment de l’infraction, tout en payant l’amende pour stopper tout recours.
Le gouvernement n’a pas encore de date pour ce projet de loi, mais estime pouvoir acter ce changement d’ici un an et demi à deux ans au plus tard. Le temps de « totalement » numériser permis de conduire et carte grise qui faciliteront les futures contrôles.
“Une victoire”. C’est ainsi que 40 millions d’automobilistes qualifie cette déclaration, elle qui dénonçait le mois dernier « une politique injuste basée sur la rentabilité du système radar » participant à nourrir le « rejet massif » de la politique de la Sécurité routière. L’association des conducteurs estime que ce changement pourrait casser l’image de « radar pompe à fric ». Pourtant sur le fond, rien ne change…
Si les plans du ministère de l’intérieur se passent comme prévus, 4700 radars seront opérationnels fin 2022, sans parler des voitures radars. On ne peut donc pas parler d’abandon de la politique actuelle. Tout juste pourra-t-on se satisfaire de moins encombrer le système judiciaire avec ces petits dépassements de vitesse subits par ceux qui n’ont pas de limiteur de vitesse ou circulent sur des routes alternant des limitations à 80 et 90 km/h. La route de la réorganisation est donc encore longue, mais le gouvernement semble avoir ouvert la portière.