
Le texte, qui vient d’être publié au Journal Officiel, interdit le signalement des contrôles de police sur des applications comme Waze ou Coyote.
« Attention, zone de contrôle sur votre trajet ». Vous qui aimez que votre GPS vous prévienne de tout, y compris d’une potentielle prune si vous ne levez pas le pied, vous risquez d’avoir un petit frisson en apprenant ceci. Le 20 avril dernier a été publié au Journal Officiel un décret visant à interdire la diffusion de « tout message de nature à signaler la présence des forces de l’ordre sur les services électroniques d’aide à la conduite ou à la navigation par géolocalisation ». Vous commencez à sentir un parfum d’amende dans l’air, non ?
Waze, Coyote… Les applis GPS seront bientôt contraintes de masquer certains contrôles de police https://t.co/UBrJ2NE0ud pic.twitter.com/7ZBlvKReto
— Dossier Familial (@dossierfamilial) April 24, 2021
Alcool, drogue et barrage. Prévu pour être mis en vigueur dès le 1er novembre 2021, ce décret n’empêche pas le signalement de tous les contrôles mais en priorité ceux visant à mesurer l’alcoolémie et la prise de stupéfiants ainsi que les barrages mis en place pour intercepter des personnes recherchées. Que l’on se rassure, donc, les zones de contrôle de vitesse ne sont pas encore concernées par la mesure. Pas encore.
Une petite signature. Cela n’a pas empêché la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) de monter au créneau et mettre en ligne une pétition contre le décret. Selon cette dernière « depuis 2011, les pouvoirs publics utilisent tous les prétextes possibles – risque terroriste, lutte contre les enlèvements…- pour tenter de faire interdire les signalements de la présence des forces de l’ordre à tous les systèmes électroniques d’aide à la conduite de type GPS ainsi qu’à tous les réseaux communautaires et réseaux sociaux : Coyote, Waze, Facebook… ». Selon la LDC, ce décret signerait la mort des applications communautaires de GPS et ne chercherait qu’à faire exploser le nombre de PV et retraits de points. La pétition a déjà recueilli plus de 325 000 signatures.