Au niveau du tourisme spatial, à l’exception du projet de Richard Bronson, les propositions sont maigres. Alors, quand nous avons appris qu’une initiative française et écologique allait lancer des voyages dans la stratosphère en ballon, nous ne pouvions garder ça pour nous. Ce projet, fondé en 2012 par Vincent Farret d’Astiès, ingénieur et ancien contrôleur aérien, désire offrir aux Terriens un vol en haute altitude sans limite de temps. Après deux ans de perfectionnement, le premier prototype, Odysée 8000, s’est envolé avec succès en août dernier. 

Montgolfière 2.0. Le premier vol du ballon a effectué 300 km entre la ville du Pouget (où est basée l’entreprise Zephalto) et Sauviat dans le département du Puy-de-Dôme. À la différence d’une montgolfière polluante, Odysée 8000 ne monte pas au ciel avec un brûleur au propane mais avec des panneaux solaires. L’engin dispose de deux ballons pour s’élever, un premier se situe au-dessus de la nacelle régulant l’altitude et un autre au-dessus rempli d’air comprimé qui prend de la masse pour monter ou descendre. 

C’est gonflé ! Suite à Odysée 8000, l’équipe travaille sur le modèle Celeste, celui qui enverra deux à six passagers à 25 km d’altitude. Il pourra voler plus haut que les avions de ligne et embarquera une nacelle pressurisée afin que les touristes puissent observer la courbe de la Terre sans geler à – 80°C. Zephalto souhaite lancer les premiers vols dès 2024 et, selon le site L’Usine Nouvelle, les tickets devraient être vendus pour une dizaine de milliers d’euros. Malgré cette prouesse technologique, le ciel ne sera pas encore accessible pour toutes les bourses. 

Crédits photo de une : Zephalto