
Ne les cherchez plus : certains utilisateurs planquent les trottinettes dans leur hall pour ne pas avoir à en chercher le lendemain matin. Malin, mais pas très fair play. Quant aux applis, elles n'y voient que du vent.
Partagées, vraiment ? Depuis peu, à Lyon, Paris ou Bordeaux, on peut voir sur les trottoirs des Lime-S, trottinettes électriques en libre-service, « garées » un peu n’importe comment. Pratiques, il suffit de les abandonner une fois arrivé à destination. Sauf que certains utilisateurs se sont plaints de ne pas trouver les engins promis.
En effet, en suivant l’application qui géolocalise la plus proche de vous, on ne trouve rien. Une fois arrivé à destination, impossible de l’emprunter : la trottinette est bloquée dans un hall ou dans un endroit inaccessible. Merci qui ?
Pas de sanction. Le site Numerama a testé le système. Le journaliste raconte que « l’arnaque est facile d’autant plus qu’une fois la course terminée et l’application fermée, il suffit de porter la trottinette jusque dans son appartement ou son bureau et le tour est joué. En l’absence de témoin, rien ne prouve non plus l’identité du ravisseur de trottinette. » Mine de rien, c’est toute l’économie du partage qui est ainsi remise en question.
Pour l’instant, Lime n’a aucun moyen de vérifier leurs emplacements, ni même de punir ces incivilités. Pour contre-attaquer, la startup a récemment équipé ses engins (environ 200 au total) d’une sonnerie déclenchable à distance pour aider à en trouver une. OK mais si celle-ci est planquée dans le salon de quelqu’un, qui l’entendra ? D’autant que l’alarme ne résonne que pendant dix secondes…
Que faire ? Le problème du vandalisme des véhicules en libre-service ne date pas d’aujourd’hui, et Lime n’est pas la seule dans cette situation. Avant elle, la société hongkongaise Gobee.bike a arrêté son service de vélos en libre-service en France. Des vélos ont été retrouvés au fond de la Seine ou sévèrement endommagés. Au total, près de 3400 engins ont été vandalisés et plus de 1000 volés.
Faut-il sanctionner les compagnies afin qu’elles trouvent des solutions plus adaptées ou mieux sensibiliser les citoyens au savoir-vivre ? Pour les trottinettes, il serait peut-être plus pratique d’avoir des parcs où les ranger ou plus d’employés pour ranger les véhicules, comme en Chine. En attendant, bon courage pour trouver une trott’ de libre et rentrer chez vous.