Le plein d’électrons. Des chercheurs de l’université de Glasgow ont inventé une batterie à électrolytes liquides. Pompés dans la cellule de la batterie, deux liquides créent une réaction qui dégage de l’électricité ou de l’hydrogène. Une fois l’énergie utilisée pour rouler, il reste un liquide vide, désactivé. C’est à la station que l’on pourra du coup s’approvisionner en électricité en remplaçant ce liquide par un neuf.

L’opération ne prend qu’une poignée de secondes selon ses inventeurs écossais, contre plusieurs heures pour les voitures électriques traditionnelles. Le fait que la réaction se fasse dans une chambre séparée permet de mieux épargner la batterie, qui pourrait supporter 10 000 rechargements sans peine. L’intérêt est aussi écologique puisque le liquide pourra être reconditionné et réactivé pour resservir à nouveau.

Nouvelle vie pour les stations-service. La mise en place d’infrastructures sera beaucoup plus facile puisqu’il n’y aura plus besoin de trouver de nouveaux lieux disponibles, ni de les raccorder et ou de les doter de tout un matériel coûteux. Il suffira d’ajouter une pompe dans les stations essence classiques. Un gain de temps important en terme d’aménagement du territoire et de transition automobile, et un soulagement important pour toute une filière délaissée et abandonnée.

Le développement de cette technologie n’en est toutefois qu’à ses prémisses. Il faut maintenant trouver une infrastructure pour produire ce liquide, le transporter et le distribuer. Mais la promesse est largement à la hauteur de l’investissement exigé.