La Normandie aime l’hydrogène. Depuis 2016, la région Normandie a mis en place le programme EAS-HyMob qui accélère le développement de la mobilité hydrogène. Dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’avoir un œil tourné vers le futur, ce projet aide les villes qui souhaitent faire leur transition énergétique. Ce qui a déjà permis à quelques villes de remplacer les véhicules municipaux.

Financé à 50% par l’Union européenne, le programme s’était fixé le déploiement de 15 stations de recharge d’ici à la fin 2018 et la mise en place d’une flotte de 250 véhicules. Mais le projet a pris un peu de retard : la flotte du département de la Manche par exemple compte aujourd’hui 17 véhicules à hydrogène et seulement une seule nouvelle station, à Rouen, a été construite. Délaissant les voitures, le succès viendra probablement des vélos.

100 kilomètres d’autonomie. Depuis presque un an maintenant, la ville de Saint-Lô a mis en place une flotte d’Alpha, des vélos à pile hydrogène pour les déplacements quotidiens (domicile-travail) ainsi que pour les touristes. Ces engins made in France possèdent une autonomie de 100 kilomètres et se rechargent ultra rapidement, dans la station de la ville alimentée par l’eau. Même son de cloche à Cherbourg où un service de vélos électriques a aussi été déployé.

Depuis 2014, la ville planche sur un projet d’acquisition de 5 bus à hydrogène. La Normandie, qui avait inauguré la première station publique d’hydrogène pour voiture en France, justement à Saint-Lô, vise le développement d’un “carburant vert”, c’est-à-dire fabriqué par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable. Cela prend juste un peu plus de temps que prévu, mais la promesse n’est pas une “réponse de Normand”.