
En faisant la queue dans l'escalator, ou en renouvelant votre Navigo, vous avez peut être déjà eu l’impression d’être un pigeon des transports en commun ? C'est sans comparaison avec ce qu’ont remarqué des chercheurs de Londres où les vrais pigeons, eux, prennent leur correspondance.
Métro, boulot, oiseau. C’est un fait indéniable : les pigeons de Londres ont pris l’habitude de monter dans le métro et descendre à certaines stations. Les témoignages pulullent sur le web et le magazine anglais New Scientist s’y intéresse depuis 1995, tandis qu’un documentaire de la BBC (The Unnatural History of London) a remonté la piste de ces passagers clandestins l’an dernier.
En majorité, les observateurs en sont à présent convaincus, « les pigeons rejoignent les stations parce qu’il y a beaucoup de miettes », puis ils suivent leurs passagers dans les rames et descendent aux stations les plus fréquentées en espérant avoir plus de nourriture. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde… Certains Anglais défendent l’idée que ces oiseaux utilisent les métros comme vous et nous, pour gagner du temps entre deux points.
Ni carte du réseau ni appli. D’abord les pigeons peuvent voler des centaines de kilomètres, certains migrant même en hiver ; d’autre part, ils savent utiliser des outils (brindilles notamment) et peuvent être dressés. Qui oserait alors affirmer qu’ils ne savent pas où ils vont quand ils montent dans une rame ? En guise de démonstration, cet usager a filmé un pigeon remonter la rame à la recherche de miettes avant de s’immobiliser devant les portes dès que le train ralentit pour descendre à l’arrêt.
Une correspondante du New Scientist raconte avoir vu l’un d’eux grimper dans la ligne Circle (à l’arrêt Aldgate) et attendre devant la porte jusqu’à la prochaine station (Tower Hill) dont le quai est, contrairement au reste de la ligne, situé du même côté. Un hasard ? La dénommée Sabiha Foster est certaine que non.
Attention, tu pourrais te pincer les ailes très fort. Si la ville de Paris est plus souvent accusée d’héberger des rats (ou “surmulots” selon le conseil de Paris), les Londoniens s’habituent donc à partager leur banquette avec ces « rats volants » comme ils les surnomment. Puisque c’est l’un des plus anciens métros du monde, on peut raisonnablement se demander si cette tendance finira par se développer en France également. Le Daily Star, qui relate ces réflexions, rappelle quant à lui le seul véritable problème : conscients ou non, les volatiles ne paient pas leur ticket.