Déboussolé. En général, neige, pluie et brouillard ne sont pas des obstacles pour les conducteurs avertis. Il n’en est pas de même pour les véhicules autonomes, dont les conditions météorologiques peuvent rapidement poser de gros problèmes.

Carl Wellington, ingénieur-chercheur pour Uber à Pittsburgh, relatait à nos confrères de l’Express un exemple concret : « Les voitures autonomes dépendent fortement d’un laser rotatif, nommé Lidar, qui suit les objets autour de la voiture. Lorsque la neige tombe, le laser peut confondre les flocons de neige avec des objets plus solides ».

Le radar, la carte et le territoire. Pour que ces navettes ne restent pas au garage dès les flocons, la startup finlandaise Sensible 4, spécialisée dans les logiciels pour véhicules autonomes, et la marque japonaise Muji se sont associés pour créer un prototype pouvant rouler quelle que soit la météo.

Comme l’expliquait le CEO de Sensible 4 à L’Usine Digitale : « Avec seulement 10% des données recueillies par les capteurs, notre algorithme est capable d’avoir une représentation exacte de l’environnement qui entoure le véhicule ».

Des nuages sur la France. Baptisée Gacha, cette navette « tous climats » roulera dans 3 villes finlandaises courant 2019. Elle est évidemment électrique, donc sans émission. Un lancement à grande échelle est prévu pour 2020. Certes, la France est plus éloignée du cercle arctique. Mais vu la panique en Île-de-France dès que tombent quelques centimètres de neige, ces navettes autonomes japano-finlandaise seraient tout à fait bienvenues chez nous.