
Ce n’est pas un contrat de travail, mais cette hausse tarifaire consentie par la plateforme va dans le sens des revendications.
Cauchemar en cuisine. Alors que le couvre-feu empêchait de festoyer ensemble hors de chez soi, les restaurateurs ont majoritairement préparé des repas à emporter pour les réveillons de Noël et du 31 décembre. Mais à Saint-Étienne, il s’en est fallu de peu pour que les chefs jettent l’éponge : les 13 et 18 décembre les livreurs des grandes plateformes Deliveroo, Stuart et Uber Eats étaient en grève.
Les livreurs de repas sont en #GreveGenerale à Saint-Étienne ce dimanche soir. Au centre de leur revendication, leur rémunération en baisse constante depuis le premier confinement pic.twitter.com/EyrJRRFD0Y
— France Bleu Saint-Étienne Loire (@bleustetienne) December 13, 2020
L’aide ou la cuisse. Leurs demandes d’ajustement des revenus ont été entendues et Uber Eats a dégainé un minimum horaire garanti. Depuis le 21 décembre, la plateforme s’engage à payer au minimum 10 euros la course entre 11h30 et 13h30, et même 12 euros pour les livraisons après 19h. Seule condition, le livreur doit réaliser deux courses au moins dans l’heure pour décrocher ce tarif préférentiel, réservé de fait à ses habitués.
https://twitter.com/rapportsdeforce/status/1340962547055407105?s=20
Remporter une étape ou la course ? Satisfaits, les livreurs ont repris la route, mais ils réclament désormais que chaque course (hors heures de pointe) soit payée au moins 4,50 euros ainsi que la création d’une majoration les jours de pluie. Par effet boule de neige, les autres plateformes et plusieurs villes sont également visées. Deliveroo a suivi avec une “prime” spéciale ces soirs-là. De son côté, Uber Eats considère ces aides comme temporaires et non comme des modifications de ses conditions. L’avenir dira ce qu’il adviendra de ces questions tarifaires, mais le fait que la première plateforme de livraison ait modifié son algorithme suivant les revendications de ses partenaires est un mouvement historique.