Dans la capitale russe, si l’on commande via l’application Yandex.Eats, on peut choisir de se faire livrer par un livreur… ou bien par un petit robot à six roues.
Ne pas être trop pressé. Quelle image retenir du boom des services de livraison ? Peut-être celle des robots. Car un peu partout à travers le monde, des entreprises (Amazon, Fedex, etc.) testent des machines avec des capteurs, des caméras et des mini-ordinateurs pour vous apporter un colis, un repas ou votre courrier. En Chine, il existe même des distributeurs automatiques sur pattes que l’on peut commander avec un smartphone quand on a envie d’une boisson ou d’une friandise.
Bref, cette vision du futur, qu’elle vous plaise ou non, nous amène en Russie, et plus précisément à Moscou. Dans le quartier d’affaire de la place Blanche en centre-ville, sur l’application Yandex.Eats, les clients peuvent décider de se faire livrer leurs repas du midi par un robot muni de six roues et d’un coffre isotherme que le client déverrouille avec son téléphone afin de récupérer la commande (une fois le robot arrivé à destination). Vitesse de croisière : 5 km/h. Et ce petit robot est très respectueux des règles du code de la route puisqu’il s’arrête aux feux et laisse passer les piétons au besoin.
Point important : la livraison par ce robot ne coûte pas plus cher et s’il galère à trouver son chemin, par exemple, un opérateur peut prendre la main à distance pour effectuer certaines manœuvres.
Les robots sont là pour durer. Pour l’instant, Yandex, l’entreprise derrière l’application, aussi surnommée le « Google russe », a déployé 20 robots dans toute la ville qui font des va-et-vient entre les restaurateurs et les clients dans des zones bien définies. S’ils livrent des burgers aux clients affamés, Yandex.Rover (c’est son petit nom), est aussi capable de transporter des courses, et a fortiori, toutes sortes de produits divers et variés.
Pour les sociétés qui misent sur les livraisons automatisées de A à Z, l’idée est de trouver des solutions afin de réaliser les derniers kilomètres. En ce sens, les robots peuvent être l’une des solutions, surtout vu l’aspect novateur et ludique. Mais quid de l’avenir des livreurs ou des chauffeurs, héros des confinements, si ces androïdes et véhicules autonomes sillonnent les rues en siphonnant leurs jobs ?