
En plus de vous faire croire à la magie de Noël, Coca-Cola a pris la décision de tester, en Suède, des mini-camions électriques et autonomes pour transporter la marchandise entre deux entrepôts. Impossible cependant de ne pas y voir une opération de « greenwashing » pour le premier pollueur plastique au monde.
Coca se fait mousser. Difficile, quand vos bouteilles en plastique vides redécorent le fond des océans, de communiquer sur des opérations en lien avec l’environnement. Pourtant, un nouveau partenariat entre Einride, une startup suédoise qui conçoit et fabrique des pods de transport autonomes et électriques, et Coca-Cola European Partners, la société d’embouteillage de produits Coca-Cola en Europe, a été noué pour le transport de produits entre deux entrepôts situés dans le même coin, à Stockholm.
Des premiers tests devraient être effectués dès l’année prochaine, mais selon le site TechCrucnh, Einride doit obtenir des autorisations pour faire circuler ses pods sur routes ouvertes au public.
Le verre à moitié vide ou à moitié plein. Il y a ceux qui verront ici une opération de communication pour donner l’illusion que l’entreprise se soucie de son empreinte écologique (voir à ce titre l’audit mené par Break Free From Plastic). Pour donner une image plus verte, la firme a récemment lancé la toute première bouteille fabriquée à partir de déchets recyclés provenant des océans (à hauteur de 25%). Son objectif, sur le papier, est de réduire son utilisation de plastique vierge de 3000 tonnes supplémentaires, soit l’équivalent de 90 millions de bouteilles en moins.
Pour d’autres, il peut s’agir d’une initiative pour un futur plus écologique. En 2015 en France, la firme s’était par exemple engagée, avec la charte FRET21, à réduire de 30% ses émissions de CO2 d’ici à 2020 en diminuant les distances parcourues par ses camions et en optant pour des modes de transports plus verts. La solution qu’offre Einride avec ses véhicules pourrait permettre, à l’avenir, de réduire de 90% les émissions de CO2. La multinationale n’est d’ailleurs pas la seule à signer des contrats pour remplacer ses camions par des pods : Lidl ou encore Michelin sont aussi sur le coup.