
Le saviez-vous ? La célèbre poupée de Mattel vient de fêter ses 60 ans. Et soixante ans, c’est donc le temps qu’il aura fallu pour qu’elle puisse aussi représenter les personnes à mobilité réduite.
Un petit pas pour la femme, un grand pas pour Mattel. C’était le 9 mars 1959. Une maman nommée Ruth Handler inventait une poupée pour sa fille Barbara (dont le diminutif était Barbie) afin qu’elle s’ennuie un peu moins. Et la mère était certainement loin de se douter qu’elle allait cofonder un empire nommé Mattel, et encore moins que son invention s’écoulerait à 58 millions d’exemplaires en 60 ans.
Seul véritable problème de cette success story : la Barbie telle qu’on l’a connaît est un concentré de clichés sexistes, voire carrément misogynes. Le fait qu’une Barbie cosmonaute ait été commercialisée en 1965 (quatre avant la mission Apollo !) ou une autre avec la peau noire (en 1980) ne pouvait jusque là faire oublier que s’il est bien un jouet qui fait le jeu de la théorie du genre, c’est bien la Barbie (trop mince, trop gnangnan, trop parfaite et, surtout, trop femme au foyer).
Libérée, délivrée, décomplexée. Malgré son âge avancé qui aurait dû lui valoir un départ en pré-retraite, Barbie, 60 ans, avance enfin. Enfin… Barbie roule. Puisque Mattel vient d’annoncer qu’un modèle moins stéréotypé allait voir le jour, en fauteuil roulant. La version, disponible en fin d’année, répond à un besoin de plus en plus pressant des consommateurs.trices pour des jouets qui leur ressemblent, moins binaires, moins genrés. Et surtout : moins insultants pour les millions de personnes à mobilité réduite qui n’était jusque là pas (ou peu) représentées par l’industrie du jouet.
Encore plus surprenant : une autre version de Barbie, cette fois avec une prothèse, va aussi voir le jour – il a été inspiré par une vraie jeune fille, Jordan Reyer. Et pour couronner cette évolution, une Barbie astrophysicienne est également prévue en partenariat avec National Geographic. On espère juste qu’elle touchera le même salaire que Ken.