
Plutôt que de démonter un moteur, une flotte de ces robots d’1 cm de long va s’y glisser pour trouver la panne. Gain de temps et sécurité.
Micro-machines. Les Swarm robots développés par des chercheurs anglais et américains ne manquent pas d’ambition : ils doivent réinventer l’entretien mécanique. Plutôt que de diagnostiquer par des appareils extérieurs une avarie et démonter la pièce après avoir installé la voiture sur le marbre, on insérera une douzaine de ces mini-robots qui se promèneront dans le véhicule jusqu’à identifier ce qui déraille. Dans le cas d’un moteur, cela peut faire gagner plusieurs heures.
Présentés à un salon d’aéronautique courant juillet, ils mesurent pour le moment quelques centimètre, mais à terme les robots feront 10 mm chacun. Tous roulent et sont aimantés pour atteindre toutes les parties des pièces. Ils sont évidemment connectés afin de travailler en coordination et équipés de caméra. Enfin, c’est un autre type de robot flexible, sorte de serpent téléguidé qui servira de tunnel pour amener cet « essaim robotique » dans la pièce visée, puis de réparateur si la panne ne nécessite qu’une soudure ou un bon nettoyage.
L’aventure intérieure. C’est la firme Rolls-Royce qui chapeaute ce projet, en vue de simplifier et accélérer l’entretien des moteurs d’avion qu’elle produit. En aviation, les contrôles sont systématiques et les réparations nécessitent un personnel très qualifié et un temps très important. Les Swarm robots ont donc été développés par les universités de Harvard et Nottingham d’abord pour scanner puis, à terme, pour effectuer chacun une tâche simple pré-programmée du processus de réparation.
Il ne fait aucun doute que cette façon de faire glissera ensuite naturellement dans l’entretien des voitures. Fournis directement avec un véhicule, on peut même imaginer des voitures capable de s’auto-diagnostiquer ou réparer.