
C'est un record dont l'Île-de-France se serait bien passée : alors que la moyenne nationale est à 23 minutes, les Franciliens passent quotidiennement 32 minutes pour aller au travail, puis en revenir. Seule bonne nouvelle pour eux : ils semblent bien le vivre.
Aller moins loin, mais moins vite. Comment bougent les Français ? C’est la question posée tous les ans par Alphabet France et l’IFOP dans une étude aux airs de baromètre de la mobilité. Les résultats 2019 sont à ce titre assez éloquents au niveau national, avec des disparités selon les régions. Sans grande surprise, sur la première marche du temps passé dans les transports (quels qu’ils soient), c’est Paris et sa grande couronne qui récupèrent le mauvais trophée. Les trajets moyens y sont plus courts (15 km contre 18 en France) mais paradoxalement plus longs (32 minutes contre 23 ailleurs). Une pilule dure à avaler puisque l’Île-de-France dispose d’un réseau de transports étendus, modernisés et variés (métros, bus, RER, free floating), pourtant incapables d’absorber le flux quotidien de ses 12 millions d’habitants.
« La récente crise sanitaire a modifié de manière drastique la mobilité des actifs français, pendant le confinement, mais aussi depuis la reprise des activités“, note le rapport Alphabet. Il est vrai que les indicateurs 2019 ne devraient pas ressembler à ceux de 2020, marqués par une prise de conscience due à l’immobilisation de l’ensemble du pays. Néanmoins, des tendances de fond se dessinent : si la voiture est le choix privilégié de presque 50% des Franciliens (45,1% contre 72% dans le reste de la France), presque 15% d’entre eux ont déjà opté pour l’électrique ou l’hybride. Une bonne nouvelle pour la pollution atmosphérique qui devrait se confirmer cette année avec les primes écologiques mises à disposition par le gouvernement.
En Île-de-France, 45,1% des actifs utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets professionnels et domicile-travail. Retrouvez toutes les données du #baromètre Alphabet/ IFOP consacré à l'Île-de-France ➡ https://t.co/EB81P40zCc pic.twitter.com/JkIXW8LeNr
— Alphabet France (@AlphabetFR) June 30, 2020
Autre résultat parlant de cette étude, l’IDF est la région avec le plus grand nombre d’utilisateurs de transports en commun (48,7%). Ce chiffre ne peut qu’augmenter avec le boom des solutions de multimodalité. Une majorité de Franciliens estiment également que le règne de la voiture pour les déplacements professionnels est arrivé à son terme puisque “seulement” 69,3% y croient encore (contre 76% ailleurs). En synthèse, le changement pour le mouvement n’est pas encore pour maintenant, mais ça vient doucement. À celles et ceux qui croient que le Parisien ne sait que râler, un dernier chiffre : presque la moitié des sondés ne sont pas impactés par le temps passé dans les transports et ne considèrent pas cette perte de temps comme nuisible à la qualité de leur vie. Merci qui ? Merci Annie !
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— Paris (@Paris) July 11, 2020