Voyager moins cher. Pour se lancer sur le marché du covoiturage, il faut avoir « les reins solides ». D’après Yvan Lefranc-Morin, directeur général pour la France de la société FlixMobility qui opère les cars Flixbus, le groupe allemand est en bonne santé. Assez en tout cas pour lancer son service de covoiturage baptisé FlixCar, un nom qui rappelle celui de son concurrent direct.

Mais là où les Allemands se démarquent, c’est dans la manière d’opérer. Le passager ne paiera que le prix versé au conducteur. Là où BlaBlaCar prend, sur chaque réservation, une commission qui lui permet d’exister et de gagner de l’argent, FlixCar s’en passera. Il devrait même être possible de payer directement le conducteur en liquide. Mais pourquoi offrir un service « gratuitement » ? Concrètement, le groupe veut jouer sur la complémentarité entre autocar et covoiturage, ce qui devrait lui apporter de nouveaux clients, a expliqué le directeur à l’AFP.

Bon timing avec la grève. Avec ce nouveau service, mais aussi les bus et les trains (FlixTrain en Allemagne et en Suède), le groupe allemand a « la volonté de devenir un vrai acteur de la mobilité ». Il répond aussi à son concurrent qui a lancé BlaBlaBus en 2019. Par rapport au timing, Yvan Lefranc-Morin assure qu’il n’y a pas de corrélation entre la grève des cheminots et l’arrivée, un peu plus tôt que prévu, de FlixCar. L’annonce d’un service de covoiturage date de juillet dernier. FlixMobility devrait même faire partie des opérateurs qui répondront aux appels d’offres des régions quand elles devront mettre en concurrence la SNCF avec d’autres sociétés publiques ou privées.

Et comme vous êtres probablement nombreux et nombreuses à recevoir des mails de la SNCF pour vous dire que votre train est annulé, FlixCar pourrait rapidement devenir une alternative pour les fêtes de fin d’année.