
La seule condition sera de faire au moins 10 allers-retours par mois.
Encore une bataille gagnée par les gilets jaunes : après avoir retiré la taxe sur les carburants et annulé les péages urbains, l’État vient à la rescousse des travailleurs qui n’ont d’autres choix que d’emprunter les autoroutes matin et soir.
Le ministère des Transports vient d’annoncer la création d’un abonnement ouvrant droit à une réduction de 30% sur les frais de péages des autoroutes françaises. Ce tarif préférentiel sera mis en place dès le 1er février et devrait même aider les personnes à mi-temps.
Élisabeth Borne a même présenté des cas particuliers pour démontrer l’apport concret de cette mesure. Par exemple, aujourd’hui entre Verdun et Metz, l’aller-retour coûte 10,20 euros, ce qui représente 102 euros pour 10 journées de travail. Avec l’abonnement, l’usager ne paiera que 72,80 euros. Cette économie de presque 30 euros est à multiplier par deux s’il fait 20 aller-retours dans le mois.
Le prix de l’abonnement mensuel sera plafonné à 2,50 euros.
L’accord a été discuté en amont avec les sociétés Vinci, Eiffage et Sanef. Les trois principales détentrices des concessions d’autoroute sont tombées d’accord pour offrir un tarif préférentiel, chacune proportionnellement à leurs tarifs. Une façon aussi d’adoucir l’augmentation des péages que celles-ci ont déjà annoncé par ailleurs, résultant à la fois des traditionnelles hausses annuelles mais aussi des travaux qu’elles doivent entreprendre pour moderniser leurs réseaux. Un engagement pris envers l’État en 2015, lors de négociation de reconduction des concession face à… Élisabeth Borne. L’avenir nous dira qui sortira gagnant, des autoroutes ou de ses usagers quotidiens.