
La contravention officielle était à 17 euros jusqu'en janvier 2018. Depuis, 15 maires ont augmenté la redevance à 35 euros, sans rougir.
Maires engagés, conducteurs enragés. Jusqu’à l’année dernière, les dépassements et manquements aux règles de stationnements payants étaient punis d’une contravention dont le montant était fixé par la loi. Il était de 17 euros en janvier 2018, juste avant que la loi ne transfère l’autorité du stationnement aux communes. Les maires peuvent donc depuis fixer librement le montant du forfait post-stationnement (FPS).
Pour éviter l’escalade des coûts, l’association 40 Millions d’automobilistes a demandé aux maires de s’engager sur l’honneur à ne pas changer ce tarif. Sur environ 36 000 communes, une cinquantaine avait promis. Un an plus tard, l’association des conducteurs vient de publier les tarifs pratiqués chez ceux-ci et constate que des hausses ont quand même eu lieu, dont certaines… très salées.
And the winner is… Onze communes ont déjà monté le tarif de leur FPS : Agen, Alès, Antony, Bourg-en-Bresse, Caen, Cherbourg-Octeville, Colmar, Lons-le-Saunier, Manosque, Perpignan et Pontoise. Championnes, trois autres villes ont carrément doublé la mise et passé leur PV à 35 euros : Beaune, Boulogne-Billancourt et Meudon, suivies de près par Orange et le centre-ville de Courbevoie à 30 euros.
En tout, 15 maires ont menti et ont augmenté leur forfait à 20 euros minimum.
Si pour certaines, l’augmentation des amendes a été proportionnelle à celle des tarifs du stationnement payant (justifié par le coût de mise en œuvre de ce transfert en l’absence de dotation spécifique de l’État), d’autres n’ont fourni aucune explication.
Remercions pour finir le villes qui ont tenu parole, et plus particulièrement celles de Calais, Castres et Nice. Ces trois dernières ont profité de la dépénalisation du stationnement pour baisser leurs tarifs. Cela mériterait qu’on glisse un pourboire dans l’horodateur.