
Pour le premier confinement en mars dernier, la mairie de Paris avait décidé d'offrir la gratuité des parkings aux résidents comme aux visiteurs. Mais changement de braquet pour la deuxième vague.
Le “monde d’après”, ce ne sont pas que des bonnes nouvelles, ce sont aussi quelques coups durs. Le premier d’entre eux est évidemment l’obligation pour tous les Français de rester chez eux au moins jusqu’au 1er décembre. Le second est l’annonce par la mairie de Paris que le stationnement restera payant pour tous et pour toutes durant l’intégralité du reconfinement. Sur le site officiel de la ville de Paris, il est également précisé que les fourrières restent ouvertes. À bon entendeur…
La France traînée devant la cour de justice pour son inaction contre la pollution de l’air.
Sortie du diesel et du thermique, vélo, marche, transports en commun… Les solutions, on les connaît. À Paris, nous agissons ! https://t.co/VXT6ZmqvAp
— David Belliard (@David_Belliard) October 31, 2020
Aucune dérogation n’étant prévue, on aura vite fait de comprendre que les élus restent fidèles à leurs promesses, à savoir désengorger la capitale et limiter au maximum le nombre de voitures circulant de jour comme de nuit. Plus qu’une volonté de “remplir les caisses”, il s’agit ici d’accompagner durablement les Parisiens vers la micro-mobilité, la fin de l’autosolisme ainsi que la possession même d’une voiture. Ces décisions s’accompagnent par ailleurs d’une réduction drastique du nombre de places de parking disponibles ; la mairie ayant annoncé en octobre la suppression de 70 000 places de stationnement dans les rues d’ici 2026. C’est environ la moitié du parc.
.@Paris va supprimer la moitié des places de #parking en surface.
“On ne peut plus utiliser 50 % de la capitale pour l’automobile alors qu’elle ne représente que 13 % des déplacements”, justifie @David_Belliard. https://t.co/u8RcCV1zLH pic.twitter.com/ydoETpRTuI
— L’Obs (@lobs) October 20, 2020
Avec la confirmation des “coronapistes” pour les cyclistes, voici un geste clair qui devrait pousser les automobilistes vers les parkings souterrains, largement majoritaires (75 à 80% de l’ensemble des places disponibles ne se situent pas en surface). Pour autant, le prix d’un abonnement y est multiplié par trois par rapport au stationnement en surface. De quoi faire réfléchir ceux qui oseront encore se déplacer dans la ville lumière derrière un volant.