
Oubliez la file à la Poste, une boite français veut devenir le BlaBlaCar du colis, et cette idée a au moins deux intérêts : c’est moins cher pour tout le monde, et le livreur répond au téléphone pour trouver un moment qui vous arrange.
Merci de vous présenter au guichet. On parie que cela vous est déjà arrivé : le petit avis de passage dans la boite à lettre pour aller récupérer un colis que vous ne vouliez pas aller acheter en magasin. Avec l’explosion de la vente en ligne, maintenant pour tous les secteurs et non plus simplement la fringue, le colis est amené à remplacer le courrier en volume dans les prochaines années. Pas de bol, de son côté La Poste est saturée, débordée, noyée.
La solution ne s’est heureusement pas fait attendre et depuis fin 2015 il existe Cocolis.fr. Fruit de son époque, cette plateforme web a opté pour une stratégie collaborative, mettant en contact les particuliers qui veulent envoyer et ceux qui sont OK pour prendre en charge l’acheminement dans leur coffre. Bye bye donc le livreur et sa camionnette polluante, mais aussi la queue au guichet pour faire enregistrer son expédition. Surtout, adios la demi-journée de boulot grillée à guetter chez soi que l’on sonne à l’interphone – quand le livreur prend le temps de sonner…
En bout de compte, une économie nette qui peut aller jusqu’à 80% sur une expédition classique.
Souplesse et encombrement. Mais ce n’est pas le seul avantage : allez envoyer un meuble ou des caisses par Mondial Relay et vous verrez s’afficher un coût dépassant celui de l’objet que vous revendez. Chez Cocolis, on revendique 70 000 utilisateurs les deux premières années et 70% de taux de réponse aux demandes de livraison. Mêmes avantages et écueils que ses frères digitaux à l’ère d’Uber, on voit venir les petites courses dans le coffre de la vieille voiture ou d’un job d’appoint pour rentabiliser les trajets de week-end d’un étudiant. Pourtant sa fondatrice y voit un petit plus : la convivialité.
Passée par VenteUnique.com et La Redoute, Eliette Vincent connaît bien la VPC. En laissant chaque livreur fixer son coût et en sécurisant les règlements par carte, elle veut que sa plateforme rende service. Tout bêtement. Retrouver la souplesse des relations humaines et que la vente en ligne retrouve le sourire. Ça n’a pas de prix et pourtant reconnaissez que ça a un peu plus de poids qu’un déj chez Deliveroo.
Retrouvez Cocolis dans La minute mobilité sur CNews.