
Avec le Syroco, l'équipe d'Alex Caizergues prévoit de pulvériser le précédent record établi à 120 km/h.
Depuis la révolution industrielle, la navigation à la voile a été quelque peu délaissée au profit du pétrole. Pourtant, grâce au travail d’activistes, elle redevient une option intéressante pour l’innovation et le transport de marchandises comme nous avons pu le voir. Tenté par l’exploit en 2019, un ancien champion de kitesurf, Alex Caizergues, a fondé à Marseille sa start-up Syroco avec un objectif : montrer que le record de vitesse à la voile peut toujours être pulvérisé. Et pour ce faire, il a un plan.
« Surf and fly ». Il a constitué une équipe de choc afin de concevoir leur bateau de course : le Syroco. Aujourd’hui au stade de prototype, sa forme étrange réduit toute friction entre la coque et la surface de l’eau pour avancer le plus vite possible. Juchée sur un foil, la nacelle, qui pourra accueillir deux personnes, est tractée par une voile rappelant étrangement celle d’un kitesurf. Suspendue en l’air, on a plus l’impression de contempler l’esquisse d’un avion que celle d’un bateau mais selon les ingénieurs, cela va garantir une vitesse hors-norme.
Mistral gagnant. Pour la jeune pousse, s’attaquer au défi du record de vitesse, c’est montrer au monde entier qu’il est toujours possible de réinventer la navigation à la voile. Cette rupture pourrait aider à la transition énergétique en poussant dans ses derniers retranchements une énergie propre et gratuite. L’entreprise multiplie les levées de fonds et en septembre, elle a réuni plus d’1,4 million d’euros, preuve que le projet séduit. Elle vise une mise à l’eau du Syroco l’année prochaine.