Qui sont-ils, quels sont leurs roseaux ? Des roselières, il y en a partout dans le Morbihan. À force d’en voir tous les jours, l’ingénieure de 50 ans Mireille Avril réfléchit depuis plusieurs années à trouver une utilité à ces grandes tiges qui poussent facilement et résistent sans broncher aux vents et aux averses de la région. Jusqu’ici, le roseau était traditionnellement ajouté dans les toits de chaume locaux. Elle a eu l’idée d’élargir le principe et de s’en servir comme bardage pour isoler par l’extérieur, et en coffrage.

À sa façon, Mireille venait de réinventer la maison de paille des Trois petits cochons avec tous ses avantages écologiques, mais cette fois le loup peut bien souffler, le roseau ne va pas plier.

30 fois plus vite qu’un arbre. Avec sa société RizHome, Mireille s’est lancée dans l’éco-conception de ces maisons dont les performances d’isolation rivalisent avec celles des maisons passives en bois. Le coût est annoncé comme légèrement supérieur mais ce matériau a l’avantage d’avoir un impact très faible sur l’environnement puisque les roseaux poussent sans engrais chimique en une année seulement, alors qu’il faut 30 ans pour faire pousser un arbre.

Imputrescible, il tiendra 80 ans sans se déformer. Autre point fort, le roseau filtre les eaux, ce qui contribue à assainir l’environnement d’une région de marais trop souvent contaminée par les nitrates. Et comme il est récolté sur place, c’est un boost pour l’économie circulaire. Raison pour laquelle la région soutient les recherches de RizHome désormais associées à l’Université de Bretagne-sud.

Une première maison se dresse à Saint-Nolff, et la prochaine se construit dans le pays de la Loire.
Pour réserver la vôtre, rizhome.fr