La Chine disruptive. Créée il y a peine trois ans, l’entreprise sino-suédoise Lynk & Co est de celles qui veulent pousser les individus à repenser leur lien à la voiture. Car si les modèles de la marque – sobrement nommés 01, 02 et 03 – n’ont rien à raconter d’autres que des SUV tout à fait ordinaires, c’est ailleurs que Lynk & Co propose quelque chose d’intéressant. Avec un système de leasing inspiré des abonnements pour Spotify et des concessionnaires pensés comme des Apple Stores, la marque veut tenter un coup de pied dans la fourmilière.

Micro-leasing. Interrogé par Wallpaper, le directeur général belge de Lynk & Co, Alain Visser raconte l’ambition du concept : « Les clients veulent de la mobilité, mais ils ne souhaitent pas nécessairement acheter une voiture. […] J’aime comparer notre dispositif à Spotify en ce sens où vous n’achetez plus de CD mais de la musique en streaming. Dans notre cas, vous n’achetez pas de voiture, mais vous vous abonnez à la conduite. » Le système est complètement flexible, on s’abonne et se désabonne sans engagement et l’on peut choisir de conduire une voiture neuve ou d’occasion. La flotte sera intégralement électrique et, bon point, la recharge, le stationnement mais aussi le service après-vente sont inclus dans l’abonnement.

Voiture anti-voiture. Première ville où la marque s’installera : Amsterdam. La ville anti-voiture par excellence. Cela étant dit, Lynk & Co ne détient pas la primauté de l’idée. Des services de souscriptions auto (ou voiture sur abonnement) commencent déjà à fleurir ici et là, comme la startup californienne Canoo et son Mini Van ou, plus près de nous, SEAT et son forfait de location de voiture sans engagement. L’économie d’usage commence à s’ancrer tranquillement dans le secteur auto, voilà de quoi donner du grain à moudre aux Cassandre criant la fin de la propriété privée.