
Pendant que Paris galère sur l'après Velib, la capitale anglaise anticipe déjà le manque de places pour garer nos deux-roues. Sa réponse : des parkings cylindriques et automatisés.
Si partir de chez vous ou décrocher un vélo d’une borne ne pose pas de problème, au bout de la voie cyclable il vous faudra trouver où l’accrocher. Choisissez un poteau et vous ajouterez du foutoir à la ville ; quant aux vieux racks en fer au sol ils sont aussi malcommodes que laids. C’est clair : si on veut que nos villes incitent vraiment à préférer le vélo, il faut réinventer leurs garages. Ce que va faire Londres en profitant du réaménagement du vieux carrefour de Old Street. La municipalité veut créer des pistes cyclables, indépendantes des routes, qui auront leurs propres feux de signalisation et installer trois tours vitrées EcoCycle pour stationner les deux-roues.
200 vélos sur seulement 30 m². Cette société britannique a inventé un système de stockage automatisé tubulaire. Chaque unité peut accueillir 200 vélos qui sont rangés sur des rails montant et descendant dans la structure sur simple demande. Le cycliste se présente à l’entrée de ce qui ressemble à un ascenseur, la machine lui place une puce IC pour le reconnaître et se charge de le ranger là où elle a de la place.
Si c’est un vrai gain de place, les tours entièrement vitrées sont aussi top-classes. Pour les besoin du fonctionnement, EcoCyle doit enterrer les fondations de sa machine ; du coup les architectes de Cove Burgess prévoient d’inclure une petite colline verdoyante dans ce nouveau quartier et des petits commerces au pied des tours.
Comme déclarait Will Norman, en charge des questions de mobilité douce à Londres : « Cette transformation va faire d’Old Street un endroit plus agréable et plus sûr pour tous les piétons et les cyclistes. » Si le plan est effectivement excitant, il n’a pas encore été entièrement validé. Une consultation municipale est ouverte au vote des habitants. Si ce projet passe parmi les 39 en lice, les travaux bénéficieront d’une subvention d’1 million de livres pour être réalisés d’ici la fin de l’année.