
La "Loi mobilité" a finalement été promulguée le 24 décembre 2019. Rapide passage en revue de 5 mesures phares qui devraient vous donner envie de bouger.
1. Sortir du tout-voiture. En vue de nous libérer de la “dépendance automobile”, l’Etat donne compétence aux collectivités territoriales pour organiser de nouveaux service de mobilité : l’autopartage, le covoiturage, le transport à la demande vont donc se développer en région. Un point spécial veut également renforcer l’information et l’offre de solutions pour le déplacement des personnes handicapées.
2. Rouler sans polluer. Puisque les villes ouvrent des Zones faible émissivité (ZFE) où polluer est interdit, l’Etat veut multiplier par cinq les bornes de recharges publiques d’ici 2022 pour inciter à passer à l’électrique. Les employés qui préfèrent le covoiturage pour se rendre au bureau pourront eux réclamer une prime de 400 euros non imposables – appelée “forfait mobilité durable”. Une bouffée d’air un peu plus frais.
3. Alléger les trajets à vélo. Si le deux-roues est une option là où vous résidez, vous pourrez aussi bénéficier de la prime de 400 euros pour ce beau geste envers l’environnement. Le kilométrage de voies cyclables devrait aussi sensiblement augmenter grâce à la constitution d’un fond qui luttera contre les ruptures de pistes. L’objectif avoué : tripler la part modale du vélo d’ici 2024. Bonne nouvelle, d’autant que le vélo est déjà le mode de déplacement le plus rapide en ville.
4. Protéger les trottinettes. Maintenant qu’elles sont partout, il fallait bien légiférer. C’est chose faite : considérées comme des véhicules à part entière, elles sont interdites de trottoirs ; direction les pistes cyclables. La vitesse maximale passe à 25 km/h et le port du casque obligatoire… hors agglomération. Contrairement à l’Espagne, rien n’empêche encore de trottiner avec un coup dans le nez.
5. S’accaparer les transports en commun. Depuis le 1er janvier, les navettes autonomes sont bien autorisées à circuler sur nos routes. Ce qui devrait à la fois augmenter la fréquence des transports en commun, disponibles à la demande ou en circuits de jour comme de nuit. Un sacré pas en avant, même si, contrairement au Luxembourg, le gouvernement n’est pas encore décidé à les rendre gratuits. C’est aussi une avancée vers l’ère des robots-taxis… Alors, 2020, une bonne année pour la mobilité !