
On doit cette avancée sociale (et fiscale) à un député LREM, mais les amendements doivent désormais être examinés par le Sénat.
Se mettre à l’heure d’hiver. Dérèglement climatique oblige, l’hiver semble, à la mi-octobre, encore loin. C’est pourtant la période choisie par un député En Marche pour faire adopter des textes de loi majeurs à l’approche des basses températures. Christophe Blanchet, élu dans le Calvados, avait proposé que les personnes accueillant – via une association – des sans-abri puissent déduire de leurs impôts le montant de la taxe foncière du bien immobilier cédé gracieusement, mais aussi que 66% du montant de la valeur locative de ce même bien puisse être effacé pour les bonnes âmes. L’Assemblée nationale vient de voter oui à ces deux mesures censées, selon son auteur, renforcer le sentiment d’unité nationale maintenant que l’Abbé Pierre n’est plus là pour faire la circulation.
Arrêter de marcher. Voilà quelques jours, c’est Anne Hidalgo qui proposait d’ouvrir certaines mairies de Paris, dont l’Hôtel de ville, pour accueillir les SDF. Un acte symbolique, certes, mais à même de répondre à un cruel manque de places (environ 3000) pour ceux dormant dehors. Le texte de loi voté cette semaine va, quant à lui, plus loin, puisqu’il propose concrètement des solutions de défiscalisation pour tous les Français avec la main sur le cœur… Et le portefeuille ? Oui, peut-être. Mais cette idée présente également l’avantage de réduire les coûts d’hébergement pour les collectivités locales.
« Plus personne dans les bois. » Le plus étonnant concernant ce dossier est que les deux mesures votées cette semaine l’ont été contre l’avis du gouvernement s’inquiétant surtout des risques d’optimisations fiscales liées à ces hébergements. Un comble, quand on sait qu’Emmanuel Macron déclarait voilà plus d’un an qu’il souhaitait « ne plus voir personne dans les bois ou dans la rue dès 2018 ». Des propos malgré tout à relativiser : en Hongrie, les SDF n’ont désormais plus le droit de dormir dehors ; un texte de loi autorise la police à démanteler toute installation précaire installée sur la voie publique. En France, au moins, vous pourrez peut-être bientôt réduire vos impôts en venant en aide à ceux qui en ont besoin.