
Doublement vertueux, ce tricycle allège les déchetteries et la consommation d’énergie de chaque livraison.
Le studio de design EOOS a une mission : concevoir un véhicule utilitaire zéro émission. Côté propulsion, ces Autrichiens ont choisi un moteur électrique, bien sûr, en espérant que l’énergie qu’il consommera sera d’origine renouvelable. Mais ensuite, comment réduire la consommation de ce véhicule ? D’abord en optant pour un vélo cargo – 100 fois plus léger qu’une voiture ou un van – mais aussi en concevant un matériau plus light.
Et c’est là qu’EOS s’est tourné vers The New Raw, startup spécialisée en impression 3D. Leur proposition : concevoir le châssis à partir de plastique recyclé. Et boum, voici ZUV, « Zero-emission Utility Vehicle ».
Près de 70 kg de déchets plastiques ont été récupérés auprès de supermarchés et fondus pour créer le polypropylène avec lequel est imprimé le cadre. La machine de The New Raw a la particularité d’imprimer en couches diagonales plutôt qu’horizontales, ce qui rend la structure plus résistante sans avoir à ajouter une structure de soutènement. Et la mécanique, direz-vous ? Pour la limiter au minimum, nos makers ont supprimé chaîne ou pédalier au profit d’un moteur hub, intégré à la roue arrière. Bilan des courses, le tricycle entier ne pèse qu’une centaine de kilos et peut emmener 2 passagers sans peiner. Qui veut comparer avec l’empreinte carbone d’une camionnette ?
Facile à imprimer donc à construire comme à réparer. « En raison du coût élevé de la main-d’œuvre en Europe, presque tous les cadres de vélo sont produits en Asie, décrit le patron d’EOOS à Deezen. Nous voulons un site de production local du ZUV dans chaque ville du monde. » Ce qui est aisé car ce vélo cargo peut être fabriqué n’importe où, du moment qu’on y trouve des déchets plastiques. Oui, donc n’importe où dans le monde…