
Oubliez le volcan au nom imprononçable qui semait le bazar dans le trafic aérien ! On vient de découvrir qu'ils représentaient une formidable source d'énergie géothermique et donc : de l'électricité propre.
Après cinq mois d’intense forage au cœur d’un volcan de l’île, les ingénieurs islandais ont atteint la profondeur vertigineuse (et record !) de 4500 mètres. Là, les températures avoisinent les 420°C. La pression et la température y sont si fortes que l’eau n’est ni gazeuse ni liquide, mais à l’état de fluide dit « supercritique ». Exploitée par une centrale géothermique, les scientifiques estiment qu’elle générerait jusqu’à dix fois plus d’énergie qu’en utilisant de la vapeur d’eau chaude conventionnelle.
En chiffre, seulement trois à cinq puits supercritiques seraient nécessaires pour fournir Reykjavik en eau chaude et en électricité, contre une trentaine de puits traditionnels à l’heure actuelle. L’occasion donc de produire plus avec moins et surtout de produire “propre”.
Mettez un Dieu viking dans votre moteur. Rappelons que la géothermie – soit l’exploitation de la chaleur présente dans le sol – est une énergie constante et renouvelable. Le puits supercritique islandais a naturellement été baptisé « Thor », dieu de la superpuissance. Scientifiques et ingénieurs se donnent deux années pour étudier la faisabilité technique et la viabilité économique du projet. Souhaitons-leur bonne chance, ce qui se dit gangi þér vel en islandais !