Depuis le début de l’année, seules les voitures 100% électriques bénéficient d’un bonus écologique en France, soit de 6 000 euros. Sur le papier, le principe est défendable : le gouvernement joue à fond la carte de l’écologique. Sauf que dans les faits, et en prenant en compte l’empreinte carbone, les hybrides rechargeables sont parfois une option encore plus verte que les voitures électriques. C’est notamment valable dans le cas des petits rouleurs, comme le dévoilait un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

En vertu de cette réalité et aussi pour booster le marché, le syndicat des constructeurs français (CCFA), en la personne de son président Christian Peugeot, demandait ainsi au gouvernement de revoir un peu sa feuille de route actuelle, lors d’une conférence de presse tenue au début du mois : « On demande que les 6 000 euros [destinés aux voitures 100% électriques] soient maintenus et qu’il y ait aussi une prime de 2 000 euros », plaidait-il alors.

Concrètement, cette mesure reviendrait à restaurer, et même doubler, la prime supprimée en début d’année pour ces hybrides électriques. Généreux, ce geste pourrait largement être compensé par le malus écologique, qui a rapporté un excédent de 45 millions d’euros au gouvernement en 2017. Ce serait évidemment faire une belle fleur aux constructeurs et aux consommateurs.