
Et ce n’est pas juste une menace en l’air : la Commission entend mettre en place des quotas minimum de ventes. Sous peine d’amendes.
Objectif 20%. Fini de rigoler avec le climat. La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre passe désormais par les plus hautes instances et des objectifs plus drastiques que jamais. Derniers impératifs en date, la commission Environnement du Parlement européen s’est prononcée le 9 septembre dernier, dans le cadre d’un vote, en faveur de normes environnementales sans concession : les émissions de CO2 devront avoir baissé de 20% d’ici 2025 et 50% d’ici 2030.
Qu’on s’entende, ces limites ne se basent pas sur du calcul au doigt mouillé. Ces valeurs sont corrélées à la baisse obligatoire des émissions par kilomètre de chaque voiture nouvellement produite. Et chaque année, le seuil est abaissé, avec des amendes en cas de non-respect.
Vers la politique des quotas ? Mais manifestement, même ces seuils ne suffisent plus à nos députés européens. Bien décidés à faire baisser la production de voitures à moteurs thermiques, le vote de septembre 2018 pose aussi une autre législation, sous forme de quotas. Ainsi, en 2025, chaque constructeur sera obligé de vendre au moins 20% de voitures à basses et zéro émissions. Et dès 2030, ce quota doublera.
Or 2025 ou 2030, dans des industries comme l’automobile, c’est demain. Autant dire que les constructeurs ont du pain sur la planche. Il va falloir passer la démultipliée pour ne pas mordre la ligne blanche. Le vote en question doit encore être entériné en assemblée plénière du Parlement européen courant octobre. Ensuite, si ça passe, il faudra commencer à parler amendes. Soit toujours le meilleur moyen de se faire entendre. Comme sur la route finalement.