
Affirmer la volonté d’interdire les voitures polluantes est une chose. Etre en mesure de s’assurer que la loi est respectée en est une autre. Dans ce contexte, la vidéo-verbalisation pourrait être la clé.
Après Paris, devenue intransigeante en la matière, le conseil métropolitain du Grand Paris a voté la mise en place d’une Zone à Faible Emission dès 2019. Conséquence, 79 communes franciliennes commenceront à interdire certains modèles diesel dès l’an prochain, puis certaines essences, au fur et à mesure des années, selon la logique de la vignette Crit’Air. Avec un objectif ferme : plus aucun diesel en 2024 et plus d’essence en 2030.
Souriez vous êtes filmés. Nous sommes d’accord que ces mesures sont bonnes pour l’environnement, mais comment fait-on pour s’assurer que tout le monde respecte concrètement l’interdiction ? Déployer des bataillons de policiers dans les rues ayant ses limites, les autorités entendent s’en remettre à la vidéo-verbalisation. Des caméras liront les plaques et vérifieront si le véhicule associé respecte les normes Crit’Air et les interdictions de rouler. Et si ce n’est pas le cas, ce sera l’amende automatique : 68 euros. Passe une fois, mais la répétition risque de faire très mal. Et de dissuader les contrevenants.
Et ne croyez pas que ce soit de la science-fiction. Si l’idée est d’arriver à un système totalement automatisé et intervention humaine à terme, de tels dispositifs sont déjà en place, avec des agents derrière les caméras aujourd’hui.
200 PV quotidiens. À Paris, une vingtaine de fonctionnaires de police dressent déjà 200 PV quotidiens pour des stationnements en pleine voie, défaut du port de la ceinture de sécurité, usage du téléphone, franchissement de ligne continue, refus de priorité aux piétons, utilisation des voies de bus ou cyclables, etc. Autant dire qu’il n’y a plus d’impunités. Vous voilà prévenus.