Pour votre bien. Pour une fois, ce n’est pas aux producteurs de l’OPEP que vous allez avoir envie de vous en prendre, mais bien au gouvernement. Au micro de BFMTV/RMC, Elisabeth Borne résumait récemment l’affaire : « Pour tenir compte de la pollution des carburants fossiles, les taxes vont continuer à augmenter. » Nicolas Hulot doit être ravi.

Le diesel aussi cher que l’essence. Quoiqu’il en soit, que l’argument paraisse cynique ou non, la taxe sur le carburant reste un moyen facile et inépuisable de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État qui en a bien besoin pour éponger les dépenses engagées sur d’autres fronts. Conséquence, début 2019, l’essence devrait prendre 3 centimes supplémentaires et le diesel 6,5 centimes, ce qui devrait l’amener ni plus ni moins au niveau du sans plomb.

Lourd à porter pour les ménages. Ces petits centimes par-ci par-là ne sont pas anodins. Au niveau du portefeuille des ménages, cette petite coquetterie fiscale devrait coûter 240 euros en moyenne, et même 370 euros pour les foyers parcourant plus de 20 000 kilomètres par an. Cette somme s’ajoutera aux 1 700 euros actuellement dépensés en moyenne chaque année, ce qui constitue, soit dit en passant, le second poste de dépenses d’une famille moyenne. Bref, quand il faudra expliquer au petit dernier pourquoi il n’a toujours pas sa Nintendo Switch, vous pourrez toujours dire que c’est la faute d’Elisabeth Borne, mais que c’est pour la bonne cause.