
Le gouvernement envisage quelques réformes pour baisser le prix et faciliter le repassage en cas d’échec.
La France à la bourre. Quiconque a déjà raté son examen à la conduite le sait : obtenir une nouvelle date pour repasser son permis est parfois un parcours du combattant. Soucieux d’en finir avec cet anachronisme, les ministères de l’Intérieur et de l’Économie viennent de nommer conjointement une mission parlementaire. Menée par les députés LReM Françoise Dumas et Stanislas Guérini, celle-ci ambitionne de réduire les délais pour repasser le permis et améliorer l’accessibilité financière au permis.
Concernant le premier point, le délai moyen de repêchage en France est d’aujourd’hui de 65 jours. Même s’il a récemment chuté, c’est encore infiniment au-dessus des délais dans les autres pays européens. Des consultations vont donc être engagées avec les représentants d’auto-école et les inspecteurs afin de trouver des solutions viables.
Un coût moyen de 1844 €. Au menu des discussions, il sera aussi question de finance. Même si la privatisation du code il y a trois ans a permis de faire baisser le coût, passer son permis coûte encore 1 844 euros en moyenne dans une auto-école classique et 1 581 euros en ligne. Soit des sommes énormes qui continuent à pénaliser les populations les plus populaires, et souffrant généralement déjà de déficit de mobilité.
Cette mission interministérielle rendra ses conclusions au plus tard le 15 décembre prochain. Rien n’est évidemment acté, mais il pourrait en découler une véritable réforme, avec une privatisation de l’examen pratique avec plus de places à la clé et des tarifs sans doute tirés vers le bas. Ce ne sera pas pour déplaire aux candidats.