
En 2017, Strasbourg avait été la première ville de France à se lancer dans le concept de "vélorue". Elle a bientôt été suivie par Caen, Dijon et Bordeaux et c'est aujourd'hui à la métropole lilloise de donner la priorité aux vélos.
Laissez passer la Reine. Lille est bien décidée à décongestionner ses artères. Pour cela, la métropole mise sur les mobilités dites “douces”, au premier rang desquelles le vélo. La ville totalise actuellement plus de 80 kilomètres d’aménagement pour les cyclistes, soit près de 36 % de ses voies de circulation. Et cette proportion ne cesse de s’accroître. Pour inciter de nouveaux Lillois à se mettre au deux-roues et faciliter leurs trajets, Matthieu Coppin, chargé de mission Mobilité pour la Ville de Lille, vient d’annoncer la mise en place d’une “vélorue”. Une voie dans laquelle les automobilistes n’ont pas le droit de doubler les vélos.
La première vélorue lilloise où les vélos ne pourront pas être dépassés par les voitures est désormais en test à Lille Fives. Les détails➡️ https://t.co/fZoPTmtBVT #lilledurable #petitereine pic.twitter.com/fnWmCRaOFr
— Ville de Lille (@lillefrance) January 17, 2020
Give me Fives. Comme souvent en la matière, le concept vient tout droit d’Europe du nord où il est déjà largement répandu. “Dans cette rue, je reste derrière le cycliste“, précise des panneaux installés rue de la Phalecque et rue Cabanis, situées dans le quartier de Fives. Pour cette première, la Mairie a choisi une voie à sens unique qui connait peu de trafic et se situe dans une zone 30.

Surtout, il s’agit d’une rue étroite dans laquelle il serait impossible de matérialiser une piste cyclable. Depuis le début du mois de janvier, les cyclistes sont donc incités à se mettre au milieu de la chaussée. Les automobilistes doivent rouler patiemment derrière eux. Cette mesure n’est pour le moment qu’une expérimentation. Dans un an, la Métropole Européenne de Lille, en concertation avec différentes associations, rendra son bilan. À la clé, une possible extension de la mesure à différentes artères de la ville. D’ici là et pour le reste du territoire, c’est le code de la route qui prime : on ne double les deux-roues que si on est sûr de disposer d’au moins 1 mètre en ville et 1,5 mètres hors agglomération. Les automobilistes feraient bien de coller ces règles élémentaires sur leur pare-brise.


