
Pratique populaire au début des années 2000 à cause du prix de l’essence, la tendance de l'"hypermiling" revient aujourd’hui grâce (ou à cause) de l’urgence climatique.
Tirer le maximum de la moindre goutte. Niveau consommation d’essence, il y a trois camps : ceux qui s’en moquent et carburent sans compter, ceux qui font attention et connaissent leur consommation au dixième de « litre au cent » et puis il y a les adeptes de l’hypermiling. Écoconduite poussée à l’extrême, cette pratique vise à réaliser le plus grand nombre de kilomètres avec un seul plein (ou une seule charge) et propose d’employer toutes les techniques possibles pour minimiser sa consommation de carburant.
Un danger ? La hausse du prix de l’essence en avait été la cause première dans les années 2000, elle revient ces temps-ci, portée par l’ambition de certains de réduire drastiquement leur empreinte carbone. Pour parvenir à leur fin, les hypermilers emploient plusieurs techniques connues. Cela va de la simple écoconduite — pression des pneus convenable, accélérations linéaires, anticipation constante ou conduite à 110 km/h plutôt que 130 km/h sur l’autoroute – mais ça peut aller beaucoup plus loin.
L’une des techniques que s’échangent les hypermilers sous le manteau, c’est le « pulse and glide » qui consiste à accélérer brièvement puis couper le moteur pour laisser glisser la voiture en roue libre… Si cette astuce est bien sûr déconseillée car peu prudente, elle n’égale pas d’autres qui versent clairement dans le dangereux ou l’illégal pour tirer un maximum de la moindre goutte : griller les feux ou les stops, alléger au maximum son véhicule quitte à retirer certains éléments de sécurité (on gagne 1% de carburant tous les 45 kg), sur-gonfler les pneus ou coller une voiture au maximum sur l’autoroute pour bénéficier de son aspiration…
Des records d’autonomie. Non contents d’avoir opté pour des modèles peu polluants, certains propriétaires de voitures électriques tentent de réduire encore un brin leur empreinte carbone en employant l’hypermiling. Ainsi, on a vu quelques records être battus récemment, comme cette Tesla Model 3 qui a réussi à parcourir plus de 1000 km sur une seule charge (30 heures à environ 38 km/h…). Super écolo certes, mais il faut avoir du temps devant soi.