
Étonnant : pour éviter les accidents, l'Europe va contraindre les constructeurs automobiles à produire des moteurs électriques qui signalent leur présence. Mais rassurez-vous, c'est pour votre bien...
Un silence assourdissant. Des véhicules propres et furtifs, c’est ce que tout le monde souhaite pour le futur de nos centres-villes. Les voitures électriques semblent la meilleure option pour atteindre cet objectif. Bémol, leur moteur trop silencieux serait déjà la cause de nombreux accidents. C’est que les piétons se sont depuis longtemps habitués à régler leur traverser de la chaussée en se fiant à leurs oreilles. Une ouïe d’autant plus mise à contribution que le regard, lui, est souvent rivé au smartphone.
Un minimum de 56 décibels à moins de 20 km/h sera exigé.
+20% de risques de se faire écraser par une voiture électrique. En fait, selon une étude américaine publiée par l’agence fédérale chargée de la sécurité routière – la bien nommée National Highway Traffic Safety Administration – les voitures électriques auraient un risque de générer des accident plus élevé de 19% par rapport aux automobiles thermiques ! Comme quoi, le mieux est parfois l’ennemi du bien.
Faire autant de bruit qu’un lave-vaisselle, sinon rien. Pour remédier à ce nouveau problème, une réglementation européenne va entrer en vigueur au 1er juillet 2019. Son but : obliger les moteurs électriques à émettre un bruit minimum et ainsi alerter les piétons de leur présence. La loi est claire : un minimum de 56 décibels à moins de 20 km/h sera exigé, soit un son comparable à celui d’un lave-vaisselle. Sans cela, les véhicules hybrides et électriques ne recevront plus leur homologation. Espérons que cette nouvelle législation inspire l’imagination des designers sonores. Des véhicules électriques se mouvant au bruit de soucoupe volante, ça en jetterait plutôt pas mal.