
Hélas, vous ne trouverez pas ces offres sur BlaBlaCar car les sièges libres seront proposés aux gouvernements et grandes sociétés.
Rocket number 6. L’Agence spatiale européenne (ESA) n’a pas à rougir devant SpaceX : si l’Américain a mis une voiture dans l’espace, le lanceur Ariane reste le choix number one pour tout déploiement de satellite. Dernier modèle en date, Ariane 6 sera prêt à s’envoler en septembre 2020 après un ultime test de moteur en Guyane en début d’année. Un respect du planning qui a permis au PDG d’Arianespace de faire une grande annonce le 22 octobre lors de l’International Astronautical Congress à Washington : « En 2023, a lancé Stéphane Israël à son auditoire, nous serons prêts à offrir la première mission de covoiturage sur la Lune avec Ariane 6. »
Viser la Lune, ça lui fait pas peur. Ne vous emballez pas, ces vols serviront à emporter du matériel spatial et non des passagers. Arianespace vise une clientèle publique, donc des pays, mais aussi quelques entreprises ayant besoin de satellites. À ce titre, le lanceur européen a des arguments : capable de transporter 8500 kilos, il permet de déployer un satellite « en orbite en six heures au lieu de six mois », comme l’avait précisé le président de la filiale américaine, et atteindre la Lune ne prendra que trois jours.
Vers l’infini et via l’ESA. Ce service met le groupe européen en concurrence directe avec SpaceX. C’est pourquoi il compte viser plus loin. Stéphane Israël se dit en négociation avec l’ESA pour emmener aussi prochainement des passagers : « Je voudrais qu’à la prochaine réunion, nous commencions à travailler sur les vols habités. » Soit en 2022, puisque l’Europe a demandé à ArianeGroup s’il était possible d’organiser une mission lunaire d’ici cinq ans comme préalable à l’exploration spatiale. Passant la tête par un hublot, Thomas Pesquet a fait savoir que s’il y avait moyen d’aller sur la Lune, il voulait bien qu’on le dépose…
https://twitter.com/arianespaceceo/status/1186651785152421896