
La secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson avait réuni les entreprises du secteur au début du mois pour trouver des solutions au tout jetable. Ils doivent présenter leurs plans en octobre.
Tout le monde était là. Uber, Deliveroo, Frichti, Sushi Shop. Il y avait aussi des associations environnementales comme l’ONG Zero Waste, et des entreprises spécialisées dans le recyclage et le réemploi. Ce n’était pas pour un banquet pré-remaniement que les grands noms du secteur étaient réunis, mais pour en finir avec le tout jetable.
Les entreprises ont maintenant jusqu’à octobre pour définir et remettre au gouvernement un plan très clair sur les alternatives et les solutions envisagées. Ces dernières doivent résoudre le problème des emballages plastiques à usage unique et permettre la réduction des déchets tout en encourageant la réutilisation des contenants. « C’est un secteur économique en pleine expansion, il faut donc dès aujourd’hui inscrire dans la pérennité et dans la durabilité de leur business model les questions de lutte contre la pollution plastique », a déclaré la secrétaire d’État.
Les acteurs de la livraison de repas à domicile ont jusqu’à octobre pour proposer « une stratégie zéro déchet », a annoncé ce mercredi 1er juillet, la secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire Brune Poirson.https://t.co/nFGrCRWsMr
— Enercoop (@Enercoop_SCIC) July 5, 2020
Ne plus jeter. Si tout le monde autour de la table semblait être d’accord, la mise en place des alternatives ne sera pas aussi facile. « Quand on parle d’utiliser des contenants réutilisables, il faut trouver des acteurs qui font les contenants, des acteurs qui font le lavage, des acteurs qui réceptionnent les consignes, qui s’occupent de la logistique », explique la cofondatrice de FoodChéri Julia Vernin à France Info. En d’autres termes, se faire livrer puis jeter les emballages à la poubelle une fois son repas terminé, c’est bientôt fini. À l’avenir, il faudra sûrement déposer son contenant dans un lieu de recyclage, comme un conteneur dans la rue.
Remaniement des logistiques. Parmi les startups présentes, GreenGo a présenté son système de consigne à destination des entreprises et des restaurants. Elle propose la gestion de contenants en verre avec un paiement mobile pour les clients. La startup I-Lunch offre elle aussi des repas aux entreprises et aux télétravailleurs avec un système de consigne et une caution de quelques euros remboursée une fois le contenant rendu. Mais l’aspect pratique des livraisons de repas est mis en danger. « Cela va demander un effort supplémentaire du consommateur, que ce soit avec le prix, il faudrait peut-être augmenter un petit peu le prix de la livraison, ou que ce soit avec des efforts physiques, il va falloir sortir de chez soi pour aller déposer quelque chose quelque part », ajoute Julia Vernin. Une logistique pour que les clients puissent rendre rapidement et facilement les contenants doit donc se mettre en place à grande échelle.
Un changement de mentalité doit également s’opérer du côté du consommateur. Des gestes simples, comme avoir des couverts dans son sac, sont fortement conseillés. Rendez-vous dans trois mois pour débattre des propositions.