
Le vélo, on en parle de plus en plus comme de la solution « miracle » au déconfinement. Le gouvernement va donc inciter les citoyens à se mettre en scelle afin d’éviter les transports bondés, et voici comment il compte s’y prendre.
50 euros offerts. On vous en parlait ici : les trottinettes sont une alternative alléchante au transport en commun. En vérité, ce sont tous les engins de déplacements personnels (EDP) qui sont concernés, dont le vélo, bien évidemment.
D’ailleurs, le gouvernement ne s’est pas trompé : le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé le 29 avril un plan de 20 millions d’euros pour encourager et faciliter la pratique du vélo pour se déplacer. Concrètement, comme l’a annoncé la ministre Élisabeth Borne, cette somme prendra « en charge des réparations, l’installation de places de stationnement ou encore des formations ». À ce titre, une aide de 50 euros, destinée à tous les Français, sera mise en place pour effectuer des réparations (pneus, chaines, freins, etc) au sein d’un réseau de magasins référencés sur le site de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB). La création de nouvelles places de stationnement est également en cours ainsi que des « formations à la reprise d’un vélo en confiance, assurées gratuitement ».
Création de pistes. De leur côté, les villes prennent des mesures pour un post-confinement à vélo. Certaines, comme Rennes, Nice ou encore Saint-Étienne, mettent en place des pistes cyclables éphémères. À Rouen par exemple, mais aussi à Paris, certaines rues seront interdites aux voitures pour laisser les cyclistes rouler. C’est le cas de la rue de Rivoli dans la capitale ou du quai Gaston Boulet à Rouen. La cité normande compte également relancer l’aide à l’achat d’un vélo électrique qui couvre 30% de son prix, comme l’indique France Bleu. À Grenoble, le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise ambitionne de faire rouler 100 000 personnes de plus après le 11 mai. Là aussi, selon France 3, la création de pistes cyclables ainsi que des formations pour (ré)apprendre et revoir les règles de sécurité font partie de la stratégie pour remettre les habitants en scelle.
Des bonnes nouvelles. Si le gouvernement mise sur le vélo pour l’après-confinement, durant celui-ci, les magasins font grise mine. C’est le cas à Metz où les boutiques ouvertes se retrouvent avec un stock énorme et très peu de clients. Pourquoi ? Les restrictions de déplacement dans un rayon d’un kilomètre déjà. Et puis parce que l’État n’avait pas été clair sur sa position concernant l’usage du vélo, et certaines personnes ont été verbalisées. Ce n’est que le 30 avril que le gouvernement a publié un communiqué à ce sujet, autorisant les Français à se déplacer à vélo (mais pas pour le sport), comme l’écrit Libération.
Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier que les Français optent pour les engins de déplacement personnels après le 11 mai. Au-delà d’éviter les transports, il y a deux bonnes nouvelles : moins de pollution et une meilleure santé, puisque la pratique du vélo augmente l’espérance de vie.