
Selon un récent rapport de Transport & Environment, l'ONG à l'origine du Dieselgate, l'augmentation des émissions de CO2 en ville est à mettre sur le dos des plateformes de VTC.
Les taxis bientôt taxés ? Selon un rapport de Euromonitor pour l’ONG Transport & Environment, consultable ici, le bouc-émissaire est tout trouvé, et il s’appelle Uber. Pour affirmer cette hypothèse, le rapport a analysé la croissance du nombre de VTC dans certaines villes comme Paris, Londres ou encore Bruxelles (le 25 novembre 2019 Londres a suspendu la licence d’Uber en raison de risques pour la sécurité des passagers). En France par exemple, le nombre de VTC a doublé en trois ans, passant de 15 000 véhicules à 30 000. Même son de cloche à Londres (de 25 000 à 45 000 sur la même période). Et puisque selon les données du gouvernement français pour 2017, 90% des voitures privées immatriculées cette année-là étaient des thermiques, les émissions de CO2 sont fatalement en hausse.
23% CO2 en plus. La firme américaine et ses 91 millions d’usagers à travers 700 villes est pointée du doigt, tout comme les autres sociétés telles que Lyft ou Kapten en France. L’analyse estime qu’à Londres et à Paris seulement, les émissions des services de taxis comme Uber pourraient s’élever à une demi-mégatonne de CO2. Cela équivaut aux émissions de CO2 de 250 000 voitures. Dans la capitale anglaise, le nombre de VTC a augmenté de 25% et sur la même période, les émissions de CO2 produites par ce secteur ont connu la même augmentation, autour de 23%. Il faut aussi noter que, contrairement aux taxis, le nombre de VTC n’est pas encadré ; le nombre de licences attribuées pour exercer cette profession n’est pas bloqué.
Uber doit devenir écolo. Selon le rapport, Uber et les autres plateformes doivent réaliser des efforts : « S’il veut faire partie de la solution, Uber doit cesser d’utiliser des voitures à essence et diesel et passer rapidement à des véhicules 100% électriques », peut-on lire dans le dossier. Même si un porte-parole de l’entreprise affirme qu’Uber travaille étroitement avec les villes « afin d’améliorer l’accès à des modes de transport propres, sûrs et abordables ». Pour les experts, Uber doit donc s’engager à rendre 100% de ses véhicules électriques dans toutes les grandes villes d’ici 2025. Une mission impossible ?