
À partir du 11 mai vous pourrez ressortir. Mais les flasheuses à roulettes circulent déjà à nouveau dans l’ouest de la France depuis une semaine.
Si vous habitez en Normandie, tenez-vous le pour dit : les voitures-radars ont repris la route avant vous. Selon Radars-auto, la société Mobiom, prestataire de la région pour faire circuler les véhicules banalisés équipés de radars à la place des gendarmes, a en effet déjà repris le boulot. Le Calvados, l’Eure, la Manche, l’Orne et la Seine-Maritime sont donc à nouveau surveillées après un peu plus d’un mois d’inactivité.
Cette reprise ne devrait pas surprendre puisqu’on attend un trafic intense sur les routes dès le déconfinement du 11 mai, les Français craignant de reprendre les transports en commun. Mais la précocité a de quoi étonner autant que le fait que cette région soit la seule à reprendre ses flash.

Pas de confinement pour la sécurité routière. Depuis le 1er avril, les contrôles par radars mobiles (dont ceux embarqués) ont été suspendus par manque d’effectifs : les agents étant réquisitionnés pour faire respecter les mesures de confinement. Les radars fixes ont continué leur service, comme l’ont constaté les automobilistes qui profitaient des routes vides pour se laisser aller sur la pédale d’accélérateur : en Dordogne, les gendarmes ont procédé à 38 retraits de permis rien qu’en avril. Avec la levée du confinement, les agents peuvent reprendre leur activité normale et les sociétés privées se doivent d’honorer leurs engagements.
#COVID19 | Triste conséquence du #Coronavirus, les forces de l'ordre de #Dordogne relèvent de nombreux excès de vitesse sur les routes.
✅ Depuis le 1er avril, 14 permis de conduire ont été suspendus.
❌ Pour rappel, pas d’autorisation de déplacement… à grande vitesse ‼️ pic.twitter.com/rZzt0h7S5O— Préfet de la Dordogne (@Prefet24) April 16, 2020
Déploiement. Plusieurs autres régions devaient en effet confier des voitures dédiées à des prestataires privés. En Bretagne, les voitures ne circulent pas encore partout (par manque de chauffeurs), se limitant aux Côtes-d’Armor et à l’Ille-et-Vilaine. La faute à un gros retard pris avant et depuis le confinement ; l’objectif de 18 voitures-radars déployées pourrait même ne pas être atteint cette année. Quant aux régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Nouvelle Aquitaine, les chauffeurs ne devraient pas démarrer de sitôt : les marchés publics n’ont pas encore pu être attribués ; le lancement prévu à la rentrée 2020 sera donc à coup sûr repoussé jusqu’en 2021.
Au final, si les prestataires redémarrent si tôt ce mois-ci, c’est probablement pour rattraper tout ce retard. Reste à savoir s’ils ont les yeux sur le nombre de voitures déployées ou sur le nombre d’amendes remises…