
2020 est-elle l'année de la bicyclette ? Depuis le déconfinement, ça se confirme. À Paris, notamment, où la société hollandaise Swapfiets vient de poser ses bagages avec un système de location de vélos au mois, à partir de 16,90 €. La bataille pour la mobilité douce ne fait que commencer.
Aux Pays-Bas, cela fait longtemps que le vélo est une institution. Les plus vieux se souviendront certainement de White Bicycle, un mouvement anar et écolo des années 1960 visant à décongestionner Amsterdam grâce à des vélos blancs laissés en libre accès un peu partout dans la ville. Le plan échoua, mais le deux-roues devint malgré tout l’un des emblèmes de la Hollande.
Pour son lancement à Paris, Swapfiets fait dans le street marketing en repeignant les pictos de Sébastopol avec ses fameuses roues avant bleues https://t.co/YMcYTXU8Um pic.twitter.com/EJg6Abj3WI
— Antoine Laporte Weywada (@aweywada) September 8, 2020
Cinquante ans plus tard, rien n’a vraiment changé : les capitales européennes sont toujours saturées par les véhicules thermiques, mais des solutions existent. L’une d’entre elles vient des Pays-Bas, c’est Swapfiets. Déjà implantés à Bruxelles ou Berlin, ces vélos sont facilement reconnaissables grâce à leurs roues bleu éclair. Contrairement aux autres acteurs (Dott, Lime, etc), il n’est ici pas question de location courte durée, mais d’abonnement au mois.
Ce que certains appellent déjà le “Netflix du vélo” a débarqué à Paris le 7 septembre dernier et le principe est toujours le même : proposer aux Parisiens trois abonnements permettant de se déplacer avec un vélo adapté à ses besoins (et son budget). En entrée de gamme, à 16,90 euros par mois, un vélo basique ; pour 19,90 euros, un “Deluxe 7” à 7 vitesses ; dès la fin d’année, un vélo électrique (le Power 7) pour 74,90 euros par mois. Le montant peut sembler élevé, mais à ce prix-là vous disposez d’un modèle échangeable sous 48 h en cas de pépin, mais aussi d’un anti-vol. Il est en outre possible de récupérer votre engin dans la boutique parisienne (115 boulevard de Sébastopol) ou de vous faire livrer.
À travers le monde, 200 000 personnes l’ont déjà adopté : en sera-t-il de même pour Paris, qu’Anne Hidalgo promet de transformer en “capitale mondiale du vélo” ? Les paris sont ouverts. Dans la foulée, Swapfiets prépare un déploiement à Londres et Milan, sans préciser si le service peut être proposé dans d’autres villes françaises. « Nous sommes convaincus que, dans le futur, il y aura moins de voitures et plus de vélos et de transports en commun dans les villes », a déclaré Onno Huyghe, directeur marketing de Swapfiets. Un bel euphémisme tant le vélo, en temps de restriction et d’angoisses liées au coronavirus, a le vent dans le dos.
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