
Cet été, un nouvel acteur a fait son apparition dans le monde de la mobilité. Une PME basque a présenté sa flotte de vélos à hydrogène. Mise en lumière grâce au G7 de Biarritz, cette technologique a déjà séduit bien au-delà de nos frontières...
Deux fois plus fort qu’un vélo électrique. Fin août, à Biarritz, alors que les chefs d’États s’affairaient, le monde a découvert la première flotte de vélos en libre-service propulsés grâce à l’hydrogène. Une innovation que l’on doit à une PME de la région, Pragma Industries. L’avantage de cette technologie ? Des coûts logistiques drastiquement réduits. C’est qu’un vélo à hydrogène embarque aujourd’hui deux fois plus d’énergie qu’un vélo électrique – et cela ne devrait faire que progresser. Résultat des courses : on recharge la bicyclette deux fois moins souvent. Autre qualité : le temps de recharge ne dure pas plus d’une minute. Enfin, comme l’explique Pierre Forté, le fondateur de Pragma, la durée de vie des batteries à hydrogène est jusqu’à trois fois supérieure à celle d’un vélo électrique. Avec de telles promesses, pas étonnant que l’Élysée ait proposé à l’entreprise de disposer 200 vélos en free floating le temps du récent sommet du G7.
Victime de son succès. Sebastián Piñera, le président chilien, a eu l’occasion de tester l’un de ces vélos à hydrogène. Plus qu’enthousiaste, il a fait une commande de 1000 unités à livrer avant la Conférence sur le Changement Climatique (COP 25) qu’il doit organiser dans son pays en fin d’année. Problème : si Pragma Industries prévoit de déployer 25 000 vélos d’ici 2024, elle n’en possède aujourd’hui que quelques centaines et n’a donc pas pu répondre à cette demande imprévue.
Heureusement, l’entreprise française ne risque pas d’être prise de vitesse par un concurrent. Pour l’heure, les seules autres initiatives dans le domaine sont de l’ordre du prototype dans des universités et chez quelques constructeurs comme Hyundai. Cocorico !