
L’objectif : être prêt pour une démonstration grandeur nature lors des Jeux Olympiques 2024.
Une nouvelle aire. Il n’est pas impossible que les taxis volants arrivent avant les voitures autonomes. Surtout en Île-de-France. Le 30 septembre 2020, un accord entre la Région, la RATP et ADP (Aéroports de Paris) a été signé pour créer une filière « Mobilité aérienne urbaine ». Cela veut dire que l’entreprise allemande Volocopter pourra tester ses avions électriques à décollage et atterrissage vertical (les fameux eVTOL) à une trentaine de kilomètres de Paris, plus précisément à l’aérodrome de Pontoise – Cormeilles-en-Vexin. Le lieu va devenir une zone de test pour la société, la première à faire voler ses engins en Île-de-France. Cependant, Volocopter a déjà réussi plusieurs vols, à Dubaï ou encore à Helsinki.
Battre le Japon ? Dès le mois de juin 2021, « les opérations de stationnement, de décollage et d’atterrissage pourront être testées en situation aéronautique réelle, ainsi que les opérations autour du véhicule, que ce soit la maintenance ou la recharge électrique », peut-on lire dans un communiqué du groupe ADP. Comme l’explique Le Figaro, cette zone de test devrait aussi aider à mieux définir la législation et la régulation autour de ses engins, encore floues aujourd’hui. La Région se laisse un peu moins de quatre ans pour mettre au point un système fiable afin de le tester lors des Jeux Olympiques 2024, une vitrine mondiale parfaite pour dévoiler les avancées technologiques du pays. Le Japon avait la même ambition pour ses propres JO en 2020, reportés en 2021.
La région a également l’ambition de devenir une pionnière dans le domaine. Elle compte, via un projet de candidature, développer une filière en attirant les entreprises, les startups, les laboratoires ou encore les universités. Le challenge sera de réunir les acteurs spécialisés dans ce secteur (les avions, les infrastructures et les technologies, les opérations) autour du même projet.
300 euros pour 15 minutes. Mais si l’Île-de-France fonce tête baissée vers ce genre de transport, c’est parce qu’il pourrait devenir, d’ici dix ou quinze ans, une solution pour désengorger les villes et réaliser des trajets souvent compliqués, comme ceux qui relient les aéroports aux centres-villes. Dans un premier temps, les vols seront sûrement réservés à une clientèle aisée désireuse de gagner du temps. Par exemple, Volocopter a récemment annoncé qu’il allait lancer ses premiers vols d’ici deux ou trois ans. Les réservations pour tester l’engin durant 15 minutes sont ouvertes au prix de 300 euros. Avec le développement de la filière au global, les vols pourraient devenir plus fréquents et abordables pour tous. Encore un peu de patience.