
Évidemment, un cycliste bien lancé est plus rapide qu’un piéton. Mais pourquoi ? Et faut-il pour autant choisir le vélo à chaque déplacement ?
C’est l’évidence, un vélo va plus vite qu’un piéton. Un cycliste peut atteindre 25 km/h s’il est assez sportif. Toutefois, en ville, un cycliste sur deux confesse rouler en moyenne sous les 16 km/h. Deux vitesses qu’un piéton aura du mal à obtenir sur un trajet quotidien : sa vitesse moyenne se situe entre 4 et 6 km/h. À moins de transformer son trajet en session running et arriver dégoulinant au bureau. Et c’est là la grande différence entre les deux mobilités : l’un des deux ne peut pas tenir une grande vitesse très longtemps.
Pédaler, c’est pas sorcier. Mais c’est tout de même contre-intuitif : les mêmes muscles qui vous portent quand vous marchez doivent porter le poids de la bicyclette en plus quand vous pédalez… La chose à savoir, c’est que les pignons et les plateaux permettent de démultiplier votre poussée. En d’autres termes, vous faites une plus longue distance avec le même effort, donc la même fatigue. De plus, la rotation des roues du vélo crée un mouvement cinétique qui vous maintient en équilibre. Tel un gyroscope ou, plus récemment, les hand-spinners, il reste debout sans effort supplémentaire de votre part.
À vitesse égale, on se fatigue donc moins à vélo : en marchant, une personne dépensera 70 Wh/km parcouru en moyenne contre 25 Wh/km en pédalant.
3 minutes à perdre. Pourtant, au risque de vous surprendre, pour nombre de déplacements, un piéton sera plus vite arrivé qu’un cycliste. Pour une bonne raison : le marcheur n’a rien à préparer, ni antivol à déverrouiller, ni casque à enlever… Le cycliste perd 3 minutes environ par trajet. Conclusion : jusqu’à 300 mètres, la marche est le transport le plus rapide car vous serez arrivé avant que le cycliste n’ait trouvé sa vitesse de croisière.