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Les Parisiens qui fuient la capitale risquent-ils de contaminer toute la France ?
Robin Ecoeur |  22/03/2021 08:59
Les Parisiens qui fuient la capitale risquent-ils de contaminer toute la France ?

À la suite de l’allocution du premier ministre le jeudi 18 mars, annonçant un reconfinement dans seize départements de France, des Franciliens ont pris d’assaut les trains pour fuir la capitale. Au risque de transporter le virus avec eux dans des régions non concernées par les nouvelles restrictions ?

Avant vendredi 19 mars minuit, de nombreux Franciliens, du moins ceux qui le pouvaient, ont quitté la capitale direction la Bretagne, les Landes ou encore le Sud-Ouest. La raison, vous la connaissez. Ils sont partis pour aller passer quelques semaines dans des régions de France non concernées par les nouvelles mesures du gouvernement, et ainsi éviter l’une des plus contraignantes : la restriction des déplacements inter-régionaux. Comme lors du premier et deuxième confinement, les trains pour quitter Paris ont vite été complets, que ce soit depuis la gare Montparnasse ou la gare de Lyon.

Relativiser. La SNCF a confirmé ce qu’on appelle maintenant « l’effet confinement », c’est-à-dire une prise d’assaut des trains à la suite des annonces du gouvernement. Un porte-parole de la SNCF a indiqué que les trains étaient complets, contre 60 à 70 % de remplissage ces derniers vendredis, comme le précise Les Échos. « Sur les routes, le compteur affichait plus de 400 kilomètres de bouchons autour de la capitale ce vendredi après-midi, aux alentours de 17h30. Trois fois plus qu’un vendredi « normal ». Des axes comme l’A6 et l’A10, en direction du sud de la France, sont inhabituellement encombrées », peut-on lire dans le journal Le Parisien.

Pour contrebalancer, la SNCF a aussi annoncé 9 fois plus d’annulations qu’à l’ordinaire, signe aussi que certains Français prennent les mesures au sérieux. Et comme les écoles restent ouvertes, « les Parisiens sur le départ sont surtout des jeunes et quelques retraités », affirme Libération.

À qui la faute ? Pour ceux qui résident dans les régions où les Franciliens migrent, la méfiance est de mise. Si certains internautes voient ici une manière de critiquer le comportement des Franciliens (des critiques compréhensibles), estimant qu’ils sont irresponsables de venir potentiellement propager le virus dans des régions moins touchées par l’épidémie, la maire de Biarritz renvoie la faute sur le gouvernement. « Nous sommes habitués depuis un an à ces mouvements de population. Mais je ne comprends pas que le gouvernement, une fois encore, n’ait pas pris des mesures immédiates d’interruption de déplacements entre les régions contaminées et non contaminées. Il ne s’agit pas de tomber dans la psychose, de considérer les Parisiens comme des pestiférés ; il faut juste rester vigilant », indique-t-elle au Parisien. Sur Twitter, le député de Belfort Ian Boucard, a écrit qu’il fallait empêcher ces grands départs, « par respect pour ceux qui joueront le jeu et pour les habitants des autres régions ».

Cette polémique est-elle justifiée ? Interrogé par Ouest-France, Jonathan Roux, épidémiologiste à l’École des Hautes Études en Santé Publique de Rennes, donne un élément de réponse en prenant pour exemple le premier confinement : « Si on prend le cas de la Bretagne, il n’y a pas eu d’augmentation du nombre d’hospitalisations et de réanimations ». Même son de cloche lors du deuxième confinement. « Généralement, ceux qui quittent la région parisienne ne vont pas se réfugier dans les grandes métropoles mais plutôt sur la côte et dans des régions moins peuplées. Ils seront donc en contact avec moins de personnes », ajoute l’épidémiologiste en précisant qu’il pourrait aussi y avoir des bénéfices à la baisse de la densité en Île-de-France.

https://twitter.com/franceinfo/status/1372821006952304640

Une hypothèse confirmée par Anne-Claude Crémieux, infectiologue au service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré, au micro de FranceInfo : « Les gens s’en vont, ils vont dans des endroits où ils ont plus d’espace [notamment dans leurs maisons secondaires, accessibles jusqu’à vendredi dernier, Ndr]. Si les gens peuvent être dans des endroits plus espacés, où les interactions sociales sont moins fortes, pourquoi pas ».

Mais contrairement aux deux premiers confinements, de nouveaux variants ont fait leur apparition, et sont considérés comme plus virulents. Un élément à prendre en compte, et à garder en tête quand les taux d’incidence seront mesurés d’ici deux à trois semaines.

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